Une source sécuritaire malienne et une autre régionale confirment toutes deux la mort de Omar Ould Hamaha, mort survenue lors de frappes aériennes de l’aviation française dans le nord du Mali, la semaine dernière.
Celui qu'on surnomme "Le barbu rouge" n'est plus. L'exicité de Kidal a été éliminé. Omar Ould Hamaha, chef jihadiste malien recherché notamment par le Mali et les Etats-Unis, a été tué la semaine dernière lors de frappes de l'armée française dans l'extrême nord-est du Mali. "Omar Ould Hamaha, le terroriste de nationalité malienne, fait partie des dix terroristes tués la semaine dernière par les avions français", a déclaré à l'AFP à Bamako un haut responsable de l'armée malienne.
Le 6 mars, le ministre français de la Défense Jean-Yves Le Drian n'avait alors fourni aucune indication d'identité. La mort d'Oumar Ould Hamaha a été confirmée à l'AFP par une source sécuritaire régionale. Selon elle, il a été tué "les armes à la main".
Omar Ould Hamaha a été un membre influent du Mouvement pour l'unicité et le jihad en Afrique de l'Ouest (Mujao), bras droit de Mokhtar Belmokhtar, un des responsables d'Ansar Eddine, et ancien membre d’Aqmi. Ces organisations ont occupé pendant près de dix mois entre 2012 et début 2013 les régions du nord du Mali. Les jihadistes ont été en grande partie chassés par une opération militaire déclenchée en janvier 2013 par la France, ensuite rejointe par des troupes de plusieurs pays. Cette opération est toujours en cours.
M. Ould Hamaha, surnommé «le barbu rouge» en raison de sa barbe fournie régulièrement teinte au henné, était également recherché par les Etats-Unis. En juin 2013, Washington a proposé trois millions de dollars (près de 2,2 millions d'euros) de récompense pour toute information conduisant à sa capture. Son nom a été cité dans l'enlèvement, en avril 2012, des diplomates algériens à Gao, chef-lieu d'une des trois régions formant le nord du Mali. A ce titre, l'élimination de ce sanguinaire pose la question du devenir des quatre (ou trois) diplomates algériens retenus en otage par le Mujao quelque part au Sahel. Sujet sensible s'il en est, l'enlèvement de ces fonctionnaires et l'évolution des négociations ne sont plus évoqués par les autorités algériennes. Ce qui plonge leurs familles dans une angoisse interminable.... suite de l'article sur Autre presse