La salle de conférence de la bourse du travail a abrité hier la suite des travaux du 12ème congrès ordinaire du Syndicat des Travailleurs de l’Administration d’État (Syntade), qui avait été suspendu en juin dernier et reporté maintes fois. A l’issue des travaux, un nouveau bureau de 43 membres a été mis en place avec comme secrétaire général Madame Sidibé Dédéou Ousmane.
C’est dans une atmosphère quelque peu perturbée que se sont déroulés les travaux de la continuité du 12ème congrès du Syntade. Les congressistes s’étaient donnés rendez-vous au Carrefour des Jeunes. Mais tôt le matin, ils ont trouvé des policiers à toutes les entrées dudit établissement, empêchant l’accès au bureau aux délégués venus de divers horizons.
Compte tenu de l’ampleur que prenaient les évènements, les congressistes se sont rendus à la Bourse du travail pour tenir les assises. C’est après avoir contrôlé les mandats des délégués que les travaux ont débuté.
Au total 13 sections étaient représentées sur 16 que compte la totalité des membres de ce syndicat, à savoir: l’Inps, l’Administration Générale, le département de la défense, les Affaires étrangères, les maliens de l’extérieur, la direction nationale du commerce et de la concurrence, le trésor, les finances, la police, les surveillants de prisons, la justice, les greffiers et secrétaires de greffe.
Les délégués ont salué le courage des membres du bureau sortant, arguant que la décision du tribunal ne frappe que le secrétaire général sortant et l’ensemble du bureau. C’est ainsi qu’un nouveau bureau a été mis en place en présence d’un huissier de justice qui a fait les constats.
Des individus vulgaires
Les partisans du douanier Yacouba Katilé, sans être invités, se sont rendus au Carrefour des Jeunes pour empêcher la tenue du congrès du Syntade. Occasion de tenir tête aux délégués venus des régions et du district de Bamako. Certains n’ont pas hésité à insulter père et mère Siaka Diakité (même absent) et les autres membres du bureau sortant de l’Untm. D’autres étaient habillés en débardeur ou t-shirt au cas où…
“A partir du lundi, vous n’allez plus mettre pied à la bourse du travail !”, ont-ils dit. Ils soutiennent que ce bureau a trop duré sur place et qu’il faut leur laisser la place. Est-ce comme ça le jeu de la démocratie ?