C’est sans doute un nouveau pas dans le processus de mise en œuvre du processus de réconciliation nationale et de l’Accord de Ouagadougou. A l’initiative de la MINUSMA et en collaboration avec le gouvernement, des ateliers sur le retour de l’administration et des services sociaux de base dans le Nord et sur l`évaluation de l’Accord préliminaire du 18 juin 2013 ont été organisés jeudi et vendredi. Ces ateliers informels et inclusifs font suite aux ateliers du 13 et 14 février dernier portant sur les leçons apprises des accords passés et sur le cantonnement (voir l’Essor du vendredi).
Au cours de ces ateliers, les représentants du gouvernement, des mouvements armés et de la société civile, accompagnés par la communauté internationale, ont abordé divers sujets en vue de rétablir la paix et la sécurité dans les régions du Nord. Les participants, y inclus le ministre de la Réconciliation nationale et du Développement du Nord du Mali, ont évalué la mise en œuvre de l’Accord préliminaire.
«Ce fut une réunion réussie et intense durant laquelle toutes les questions cruciales ont été débattues, y compris les mesures de renforcement de confiance et la question des prisonniers, la prochaine étape du processus du cantonnement au niveau opérationnel et effective, le retour de l’administration et des services sociales de même que les questions relatives à l’ordre du jour des pourparlers inclusifs formels ; afin que les pourparlers puissent commencer dans les meilleurs délais», a affirmé Albert G. Koenders, le Représentant spécial du Secrétaire général des Nations unies au Mali.
En ce qui concerne ces quatre thèmes (mesures de confiance, le cantonnement et les mesures de sécurité, le retour de l’administration et des services sociaux de base ainsi que les pourparlers inclusifs), quatre groupes de travail ont été établis. Ceux-ci vont rapporter leurs conclusions le jeudi 20 mars afin d’amorcer les pourparlers politiques inclusifs.
«Le gouvernement et les mouvements sont engagés dans ces ateliers. Tous veulent que les pourparlers inclusifs débutent dès que possible. Cet étape pratique est cruciale et il n’existe aucune alternative sauf pour les parties impliquées à rejoindre le train de la paix en marche», a dit Albert Koenders.