Le Regroupement pour la défense des consommateurs du Mali (REDECOMA) a organisé le samedi 15 mars à la Maison de la presse, un point de presse à l’occasion de la célébration de la Journée mondiale des droits des consommateurs. Le thème choisi cette année était «Téléphonie: respectez nos droits».
Peut-on imaginer un monde sans téléphone portable? En quelques années, cet objet est devenu un élément indispensable de nos vies et on le trouve dans presque tous les pays du monde. Mais, tandis que le nombre d’utilisateurs avoisine les 7 milliards, de quel type de service bénéficient-ils? Sont- ils traités de manière équitable ?
L’objectif de la campagne «Fixons nos droits en matière de téléphonie!» pour la Journée mondiale des droits des consommateurs 2014 est de s’attaquer aux problèmes qui affectent le plus les consommateurs de services mobiles. Au Mali, l’événement a été célébré par le Regroupement pour la défense des consommateurs du Mali (REDECOMA).
Le Redecoma est une organisation de la société civile malienne, créée le 10 juillet 1992. Il est membre de l’Organisation internationale des consommateurs (OCI), une fédération internationale qui compte à travers le monde plus de 220 membres, dans 115 pays. Depuis 1983, le 15 mars est célébré come la Journée mondiale des droits du consommateur par l’OCI et ses membres, à travers des activités sous-tendues par une thématique reflétant ul’ne des nombreuses préoccupations des consommateurs.
Le Président du Redecoma, Badou Samounou, dans ses propos liminaires, a déclaré que, comme l’indique le thème de cette année, le Redecoma a saisi l’occasion de s’attaquer aux problèmes auxquels les utilisateurs de services de téléphonie sont confrontés, en s’adressant aux différents acteurs.
Il s’agit pour les opérateurs de fournir aux consommateurs un accès fiable et financièrement abordable, de leur proposer des contrats équitables, rédigés dans une langue claire, complète et accessible, de facturer les consommations de manière juste et transparente, de donner aux usagers du pouvoir sur leurs propres informations et, enfin, d’écouter les réclamations des consommateurs et d’y répondre.
Ces cinq points ont été développés par Amadou Traoré, juriste à l’AMRTP. S’agissant du dernier, il dira que le cahier des charge disposes clairement que l’opérateur «doit disposer d’un personnel dûment formé pour recevoir les réclamations des clients et leur répondre rapidement. Il doit également prendre toutes les mesures commerciales raisonnables nécessaires pour remédier rapidement à la situation et éviter que les problèmes ne se produisent».
Il résulte donc de cet exposé que l’opérateur doit toujours répondre aux demandes de ses abonnés et cela avec clarté. En outre, les conditions générales de vente des offres des opérateurs contiennent une partie relative aux réclamations. Malheureusement cela n’est pas le cas au Mali.
En 2013, on estimait que 6,8 milliards de personnes possédaient un téléphone portable, contre 6 milliards en 2011 et 5,4 milliards en 2010. Quand on sait que nous sommes 7,2 milliards d’habitants sur Terre, on se rend compte à quel point le téléphone portable s’est développé!
Parallèlement, les services mobiles se sont transformés, le téléphone, servant seulement auparavant à appeler et à envoyer des SMS étant devenu un mini-ordinateur, permettant d’accéder à des informations et à des services essentiels en termes de subsistance et de santé.
Cet outil pratique devient également de plus en plus important dans l’autonomisation des citoyens et des consommateurs. Avoir accès à la connectivité mobile est une nécessité qui dépasse à présent l’activité de loisir.