Le président Kéita dévoile enfin sa position sur les avatars de l’école malienne. C’était lundi dernier, à l’occasion de la pose de la première pierre de l’Université de Kabala offerte par la Chine.
Face à la crise endémique que traverse l’éducation nationale, la réaction d’IBK tant attendue tombe comme un couperet. C’est la suite logique du tollé soulevé par l’émission de beauté Case Saramaya pour laquelle toute la société malienne en a fait ses choux gras pour casser du sucre sur le dos des responsables de l’école malienne.
Suivant la vision du président IBK, «l’école malienne doit être capable de mettre en valeur le potentiel humain» à travers un partenariat fécond avec le secteur privé. Il se dit «profondément touché. Car, la société regarde sans réagir son école, dont la performance baisse d’année en année». Il en appelle ainsi à la mobilisation de tout un chacun pour mettre fin au déclin de l’école malienne. C’est pourquoi, IBK prône le renforcement du dialogue social, le partenariat et le consensus entre les acteurs de l’éducation. Il invite tout le monde «à faire preuve de retenue, de compréhension et de patriotisme».
A propos de l’ouverture d’écoles anarchiques par des chasseurs de primes, le président de la République n’a pas tergiversé quant aux mesures à prendre pour redresser la barre.
Quiconque s’engage dans l’aventure de l’école malienne fera objet d’un suivi rigoureux sur la base de critères pédagogiques établis par les textes en vigueur.
«Ne pourra plus ouvrir d’école qui veut», martèle IBK, dont les explications sont fondées dans la mesure où, une pléiade d’établissements scolaires et universitaires ont vu le jour sans réels fondements. Soit les promoteurs ne sont pas des connaisseurs dans ce domaine ou les bâtiments du secteur privé ne répondent aux normes pour abriter une école.
A cela s’ajoute le faible niveau des enseignants qui n’ont pas de bagage pédagogique ou sont des reconvertis munis de diplômes qui s’apparentent à celui du métier de la craie. Ce qui représente un discrédit pour l’un des métiers le plus ingrats du monde.
Ibrahim Boubacar Kéita a donc mis le point sur les I. Il promet de passer à l’acte pour redorer le blason d’une école en déshérence. Tout le monde sera fixé dès la prochaine rentrée scolaire. Peut-être bien avant.
Une promesse est une dette !