Entendu vendredi dernier par le juge chargé de l’instruction de l’affaire de la disparition des bérets rouges, Yaya Karambé, l’ancien chef d’état-major général des Armées, le général Ibrahim Dahirou Dembélé, s’est défendu avoir agi sous la pression du chef de l’ex-junte, le capitaine Amadou Haya Sanogo. Il a été inculpé et mis sous contrôle judiciaire.
L’ex-chef d’état-major général des armées, le général de brigade Ibrahim Dahirou Dembélé, a été entendu le vendredi 14 mars 2014 dans la matinée par le juge d’instruction chargé de l’affaire des militaires disparus, Yaya Karembé.
Il est accusé d’avoir signé en sa qualité de chef d’état-major général des armées une décision qui a affecté des bérets rouges disparus à l’opération Badinko sachant bien qu’ils étaient déjà morts. C’est d’ailleurs à cause de la signature de ce même document que son ministre, le général de division Yamoussa Camara, est aujourd’hui en prison.
Face au juge, le général Dahirou a reconnu les faits, mais a dit avoir agi ainsi sous la pression de son mentor de l’époque, le général Amadou Haya Sanogo, le chef de l’ex-junte. Il a ensuite fait d’autres révélations qui, dit-on, vont beaucoup servir le juge dans le reste des enquêtes.
Le juge Karembé a donc décidé de l’inculpé sans pour autant le mettre en prison. Il l’a placé sous contrôle judiciaire.
Ce qui veut dire que le général Dahirou est interdit de port d’arme, il ne doit plus communiquer avec les militaires détenus, il ne peut pas sortir hors de Bamako et est obligé de se présenter chaque lundi au Pôle économique.
Abdoulaye Diakité