1er congrès ordinaire de FARE-ANKA WILI : L’ancien Premier Ministre Modibo Sidibé prend les rênes du parti et le range dans l’opposition #aBamako

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1er congrès ordinaire de FARE-ANKA WILI : L’ancien Premier Ministre Modibo Sidibé prend les rênes du parti et le range dans l’opposition

Publié le mardi 18 mars 2014 | Le Soir de Bamako

© aBamako.com par mouhamar
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Comme convenu par la frange saine des Forces Alternatives pour le Renouveau et l’Émergence (Fare), rupture avec la politique alimentaire, les assises du 1er congrès ordinaire du parti se sont tenues ce week-end au Palais des Congrès de Bamako. Les travaux, qui ont vu la participation de tous les cadres et militants de Bamako et des régions du Mali, des délégués venus de l’extérieur, étaient placés sous la présidence de l’ancien Premier Ministre et candidat du parti à l’élection présidentielle, Modibo Sidibé.

La réussite de ce premier congrès des Fare, faut-il le rappeler, n’était pourtant pas gagnée d’avance face à la volonté farouche d’illustres opportunistes en quête de prébendes, qui ont tout fait pour le saboter.

Comme on dit, "aux âmes saines et désintéressées, point de guerre d’intérêts personnels et égoïstes" ! Cadres et responsables, militantes et militants des Fare-Anka Wili, par leur mobilisation et leur engagement, en ont donné la preuve samedi et dimanche au Centre International de conférence de Bamako.

Mobilisation et engagement qui font échec à la bande des comploteurs sous l’égide du bouc émissaire Alou Kéïta. Et comme il fallait s’y attendre, l’homme d’État qu’ils ont tenté de dépeindre, au point que certains sont allés jusqu’à lui renier une quelconque appartenance aux Fare, en l’occurrence Modibo Sidibé, a été souverainement porté à la tête du parti.
Au grand dam des Alou Kéita, des Zoumana Mory Coulibaly et des députés alimentaires du parti, à l’exception de l’honorable Bakary Wôyô Doumbia, un homme d’honneur qui aurait préféré la mort au reniement. Les Forces Alternatives pour le Renouveau et l’Émergence (Fare), ainsi réorganisées, restructurées et débarrassées des tares qui l’étouffaient, repartent donc de bon pied pour jouer la partition qui leur revient dans la construction du Mali nouveau. Ce rôle, les Fare le joueront en toute responsabilité dans ce que son désormais président a appelé "une opposition citoyenne et responsable au service de la démocratie".

Et déjà, le Président Modibo Sidibé a une idée de ce rôle qui doit être leur : "Il nous faut changer notre perception de l’État, qui ne doit, et qui ne sera plus le monopole d’un clan, ni l’affaire d’un seul homme. Comme tous les Maliens, je souhaite ardemment que notre Président, mon aîné Ibrahim Boubacar Kéita réussisse la transition dont notre pays a besoin. Il peut compter sur moi pour l’aider en cela, chaque fois que nos objectifs convergeront. Mais, sans me défaire du respect qui lui est dû, je lui dirai aussi ce qui, dans nos visions, diffère".

L’ancien Premier ministre et le désormais Président des Fare plaide pour un État au service de la nation, qui assurera la sécurité des maliens. Un État fort d’une armée reconstruite, d’une économie rétablie et d’une souveraineté reconquise. Déjà, il partage des points de vue avec son aîné Ibrahim Boubacar Kéita, comme c’est le cas pour "une décentralisation poussée" assurant des chances égales de développement à toutes les régions du Mali. Comme c’est le cas, quant à la conduite des négociations nécessaires à la paix entre tous les maliens.

"Autant notre pays se doit de diligenter les négociations, autant la communauté internationale doit lui donner le temps qu’il faut pour identifier tous les acteurs impliqués dans la recherche de la paix", a-t-il indiqué.

Fort donc du souci commun des Maliens à aller vers la paix, Modibo Sidibé invite cependant son aîné IBK à ne pas s’écarter de la médiation de la Communauté Économique des États de l'Afrique de l'Ouest (Cedeao), et à rester dans le cadre tracé par l’Accord préliminaire de Ouagadougou, seuls gages de la préservation de la crédibilité internationale du Mali.
Enfin, ce premier congrès du parti Forces Alternatives pour le Renouveau et l’Émergence (Fare), et sa décision d’assumer sa responsabilité et de prendre son destin en main dans l’opposition, consacrent un tournant décisif dans le raffermissement de la démocratie malienne. La bande à Alou Kéita étant désormais libre d’aller se faire valoir ailleurs !
Assane SY DOLO

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