En marge de l’Atelier sur le redéploiement de l’Administration en vue de la reprise des services sociaux de base dans les régions nord du Mali et sur l’évaluation de la mise en œuvre de l’Accord préliminaire de Ouagadougou, M. Bert Koenders, Représentant Spécial du Secrétaire Générale de l’ONU au Mali, a animé un point de presse au cours duquel il a parlé, entre autres, du cantonnement des combattants rebelles et le défi sécuritaire dans cette partie du Mali.
M. Koenders a rappelé que lors des réunions précédentes qui ont eu lieu à Bamako, toujours dans le cadre de la recherche de la paix par le dialogue inclusif, le MNLA avait proposé à l’Etat malien et aux Partenaires du Mali, une trentaine de sites pour le cantonnement de ses combattants.
C’est sur cette base, a expliqué M. le Représentant Général, que huit sites ont été priorisés dont trois qui feront l’objet d’une activation immédiate après des visites de reconnaissance sur le terrain.
Un fonds de paix d’un montant de 3 millions de Dollars a été débloqué pour faciliter l’opération de cantonnement. Pour le moment, aucun site ne saurait être choisi définitivement avant la fin des visites sur le terrain, a-t-il ajouté.
Sur le nombre de combattants que chaque site devra abriter, il a avancé le chiffre de 500 à 1000. Dans un premier temps, tout sera mis en œuvre pour satisfaire les besoins primaires de ces combattants et plus tard, il sera examiné, si oui ou non, des constructions doivent être faites sur place a indiqué M. Koenders.
Par rapport aux informations qui font état du déficit de présence des troupes de la MINUSMA sur le terrain, M. Koenders assure que c’est faux : « nos militaires sont actifs sur le terrain et chaque jour, des patrouilles sont menées dans toutes les grandes régions du nord du Mali » a-t-il déclaré. Pas besoin donc, selon lui, de renforcer le mandat de la MINUSMA, qui est déjà, doté « d’un mandat fort ».
Enfin, concernant les raisons avancées par le MNLA pour justifier son absence à cet Atelier, M. Koenders s’est montré évasif : « je pense que cette question, vous devez la poser aux dirigeants du MNLA » a-t-il lancé avant d’ajouter que, « pour l’intégrité du processus, il est important pour tous les groupes armés de participer à ce genre de rencontre. »