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Patrice Carteron, nouveau sélectionneur des Aigles du Mali : «Je suis prêt à servir le Mali»
Publié le vendredi 3 aout 2012   |  Match


Patrice
© aBamako.com par as
Patrice Carteron, Entraineur des Aigles
Jeudi 26 juillet 2012. Bamako. Fédération Malienne de Football. Conférence de presse du nouvel entraineur des Aigles, Patrice Carteron avec l`entraineur adjoint Vieux Pathe Diallo


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Arrivé à Bamako le dimanche 22 juillet dernier, Patrice Carteron, le nouveau sélectionneur des Aigles du Mali mesure la portée de sa mission. Motivé à l’idée de servir le Mali, Carteron a deux gros défis à relever : qualifier les Aigles pour la CAN 2013 et le Mondial 2014. Dans un entretien à bâtons rompus à l’Hôtel de l’Amitié, le technicien français répond sans détour !
Expliquez-nous les motivations du choix du Mali ?

Les motivations, c’est la possibilité d’entraîner une équipe de renommée internationale en phase ascendante avec une belle 3e place lors de la dernière Can. La possibilité également avec un effectif relativement jeune, 24 ans la moyenne d’âge, ça augure de jours meilleurs. Et puis un challenge magnifique de venir au Mali dans un contexte politique difficile. Tout cela est une marque de confiance et de respect de ma part vis à vis des Maliens. C’est également l’envie d’apporter ma pierre à l’édifice afin de permettre à ce football de franchir un palier supplémentaire.

Deux gros challenges pointent à l’horizon : la qualification pour la Can 2013 et celle de la Coupe du Monde 2014, cela ne vous fait pas peur ?

Non ça me motive énormément. Je n’aurais pas choisi ce challenge là autrement. J’avais beaucoup d’autre possibilité où j’aurais gagné beaucoup d’argent notamment aux Emirats Arabes Unis, mais ça ne m’a pas intéressé. Je connais la difficulté de la tâche maintenant. J’ai toujours été quelqu’un qui a fonctionné en choisissant des challenges humains plutôt que financiers. Ici, le challenge humain est sportif, je sais qu’il est compliqué, mais par contre, le jeu en vaut la chandelle parce que quelque part le Mali n’a jamais gagné de trophée continental et ensuite il ne s’est jamais qualifié pour une Coupe du Monde. Donc, la tâche est forcément difficile, mais très excitante.

Pouvez-vous nous délivrer la feuille de route tracée par la Fédération ?

Dans un premier temps, c’est de se qualifier pour la prochaine CAN, bien y participer avec l’objectif de faire aussi bien que la dernière fois, c’est-à-dire d’atteindre les demi-finales. Et puis en point d’orgue une qualification pour la Coupe du Monde. Ensuite, c’est le projet présenté et adopté parce que je vais être présent à Bamako la majeure partie du temps afin de pouvoir déceler au niveau du football local les meilleurs joueurs. Je pense que ça nécessite du temps et créer également un relationnel avec l’ensemble des entraîneurs sur place. Les joueurs expatriés, on les connaît, c’est plus facile de les superviser en regardant leurs matches à la télé. C’est ma façon de voir les choses ainsi.

Vous remplacez autre Français, Alain Giresse. Votre compatriote a rehaussé le niveau du football malien (3e à la CAN 2012). Pour voir trace de cette performance, il faut remonter à la CAN Yaoundé 72. Est-ce une pression supplémentaire surtout quand on vous qualifie de jeune entraîneur sans expérience ?

Non ça ne me met pas la pression. Mais il faut d’abord saluer le travail abattu par Giresse. Les challenges difficiles sont ceux où il y a plus de pression. Quant à l’histoire d’expérience, ça fait 4 ans que j’entraîne. Je mesure la portée de la mission. L’année où j’ai démarré en National (3e division française), les gens ont tout dit à mon président. Ils l’ont traité de fou pour avoir pris un entraîneur jeune et inexpérimenté. Après, on a fini 4e avec l’AS Cannes. Donc, je suis parti en Ligue 2 à Dijon. Là-bas aussi, on a réitéré les mêmes mots, mais ça s’est bien passé. Donc ce discours, là je l’ai entendu à plusieurs reprises. Dans mes formations en France, je n’ai mis que 5 ans pour avoir le diplôme alors que cela nécessite 15 à 20 ans. Parce que je n’ai eu de cesse de pousser les portes, d’obtenir des dérogations et faire bouger les choses favorablement. Je pense qu’un surplus de motivation, de détermination est parfois important que l’expérience elle-même.

Les éliminatoires de la Can 2013 sont prévues en septembre, est-ce que vous y pensez ?

Bien sûr ! J’ai une idée de l’équipe du Botswana pour avoir regardé plusieurs matches de ses matches. J’ai aussi visionné des matches du Mali. Pour l’instant, l’ambition ce n’est pas de tout révolutionner. Il y a des choses qui ont été bien faites, il faut les respecter. En ce qui me concerne l’objectif, c’est vraiment cette qualification contre le Botswana. Après j’aurai 3 mois pour nourrir de nouvelles idées et préparer l’équipe en apportant de petites modifications en vue de la Can en Afrique du Sud. Pour le moment, la seule motivation, c’est cette double confrontation contre le Botswana.

Un mot pour ce public qui ne vous connaît pas du tout ?

Je demande simplement au public de me faire confiance. C’est pourquoi j’ai décidé de venir m’installer à Bamako pour gagner sa confiance. La seule chose qui compte pour moi, ce sont les résultats.

Par Baba Cissouma

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