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L’Indépendant N° 3461 du 18/3/2014

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Retour des jihadistes au nord, tirs de roquettes, braquages : Le Général Sada Samaké tance Bert Koenders et le renvoie à ses responsabilités
Publié le mardi 18 mars 2014  |  L’Indépendant


© aBamako.com par as
Ministre de la sécurité, Colonel Sada Samaké


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Lors d’une rencontre tenue au début de ce mois entre les ministres de la Défense et de la Sécurité et le représentant du Secrétaire général de l’ONU, Bert Koenders, pour aplanir les positions quant au cantonnement des groupes armés du nord, le Général Sada Samaké n’est pas allé par quatre chemins pour dénoncer le manque d’efficacité de la MINUSMA sur le terrain.
Le ministre de la Sécurité a fait remarquer à Bert Koenders que le rôle de la MINUSMA au Mali est de faire face à la situation d’insécurité et d’empêcher que les jihadistes puissent continuer à frapper, ajoutant que le mandat du Conseil de sécurité l’autorise à agir et non à servir de force d’interposition. Avant d’indiquer que la présence des casques bleus sur le terrain est de plus en plus timide.

Il a ainsi demandé au patron de la MINUSMA d’expliquer ce qui ne va pas réellement.

En réaction, le représentant du Secrétaire général de l’ONU et non moins patron de la MINUSMA, Bert Koenders a déclaré qu’il n’a pas la totalité de l’effectif qu’il espérait pour mener à bien sa mission. Il dit ne disposer que de quelque 6000 hommes sur les 12000 attendus. Il a aussi ajouté que le Mali est très vaste et qu’il faut des avions de chasse (hélicoptères) pour traquer les jihadistes jusque dans leurs derniers retranchements.

Il est à préciser que la traque des jihadistes est menée sur le terrain par les militaires français. Comme en témoigne la neutralisation ces derniers temps de certains de leurs responsables.

Rappelons que c’est la deuxième fois que les responsables de la MINUSMA sont interpellés par les plus hautes autorités maliennes pour plus d’implication sur le terrain aux côtés de l’armée malienne. La situation à Kidal est fort évocatrice de ce manque de coordination entre les forces armées maliennes et les casques bleus.
Au tout début du retour de l’armée malienne à Kidal courant juillet 2013 après la signature de l’Accord de Ouagadougou, la tension était souvent très vive entre le Commandant de la région militaire de Kidal, le colonel Mamary Camara et le commandant en chef de la MINUSMA à Kidal, un officier supérieur sénégalais.
Les divergences portaient sur la mission même des casques bleus sur place. Les militaires maliens reprochaient à la MINUSMA d’être toujours à leurs trousses pour suivre le moindre de leur mouvement alors qu’elle devait plutôt faire face au problème de fond qui est celui de la sécurisation de la ville.

Finalement, en raison de ces nombreuses divergences, le commandant de la région militaire s’est retiré du terrain.

Il ne reste plus qu’à espérer que les responsables de la MINUSMA et les autorités maliennes arrivent avec l’accord des Français à trouver une solution à la question de l’insécurité.

Abdoulaye DIARRA

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