Les centres d’animation rurale donnent aux jeunes non scolarisés et en déperdition scolaire, une formation adaptée leur permettant de se prendre en charge afin de contribuer au développement de leur terroir
La situation de l’emploi dans notre pays est préoccupante. La croissance démographique s’accélère. Au même moment l’afflux des jeunes sur le marché du travail ne cesse d’augmenter. Le faible taux d’embauche dans le secteur public et l’incapacité du secteur privé à créer des emplois suffisants offrent peu de perspectives à court terme en l’absence d’une stratégie plus incitative fondée sur l’investissement.
Le secteur rural emploie plus de 76% de la population active. Il est soumis à des contraintes qui entravent son développement, notamment la forte sensibilité liée à des aléas climatiques, le manque d’infrastructures hydro-agricoles, les besoins de crédits, de formations, de sécurité foncière, la faiblesse de l’appui conseil aux services agricoles et aux organisations paysannes.
Selon les prévisions, les secteurs rural et informel seront encore pour longtemps les principales sources d’emploi. Face à ce défi, le gouvernement a élaboré une stratégie d’insertion des jeunes en milieu rural. C’est dans ce contexte que 52 centres d’animation rurale (CAR) ont été créés.
Ils ont vocation à donner aux jeunes ruraux célibataires âgés de 18 à 25 ans non scolarisés ou en déperdition scolaire une formation agricole, en alphabétisation fonctionnelle, en forage, menuiserie, maçonnerie, une pratique en techniques modernes de production et de gestion adoptée pour leur intégration dans leur communauté rurale.
Cela pour permettre aux jeunes de se prendre en charge afin de contribuer au développement de leur terroir. Organisé sous l’autorité des gouverneurs de région sur information du ministère de tutelle, le recrutement se fait sur la base du volontariat. La durée de la formation est de deux ans. Elle est axée sur l’acquisition des méthodes culturales modernes, d’élevage, des notions d’apprentissage artisanal et de protection de l’environnement. ... suite de l'article sur L’Essor
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