FMOS/USTTB : Sg Doua Sissoko : «Nous interpellons le ministre de la Justice pour qu’il fasse en sorte que la lumière soit faite sur l’événement du 9 juillet sur la Colline du Point-G»
Dans cette interview qui suit, le Secrétaire général Sissoko Doua de la Faculté de médecine et d’odontostomatologie et de la Faculté de pharmacie met l’accent sur les rapports de sa Faculté avec le ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique ; avec le Rectorat, le Cenou et les Décanats de la Fmos-Fapha. Lisez plutôt…
Le Flambeau : Quels sont vos rapports avec le ministère de l’Enseignement supérieur et de la recherche scientifique ?
Doua Sissoko : Avant de dire quoi que ce soit, permettez-moi tout d’abord de vous féliciter. Vous avez un journal qui joue un rôle capital dans le vie des élèves et étudiants maliens. Si vous continuez ainsi, un jour vous serez récompensé. Ceci dit, nos rapports avec le ministère de tutelle ne sont pas au beau fixe. Car, nous pensons que le Département ne fait rien pour freiner l’émergence des Universités privées dans notre pays. C’est la seule chose que nous pouvons lui reprocher. Et vous n’êtes pas sans savoir que le 10 décembre dernier, le ministre a été interpellé à ce sujet. Cela prouve à suffisance que la question nous préoccupe. Nous avons également saisi le Tribunal de la Commune 3 qui peine à donner une suite au dossier. Nous ignorons la raison, mais nous allons bientôt rentrer en contact avec Yaya Karambé. Car, nous pensons qu’il fera toute la lumière sur le dossier. Si malgré tout cela les choses n’avancent pas, nous serions tentés de faire recours à de méthodes fortes.
Quels sont vos rapports avec le Rectorat d’Adama Diaman Keïta ?
Nos rapports avec le Rectorat de M. Keïta sont au beau fixe. Il faut avoir le courage de le dire. Nous étions très distants du Recteur, car il y avait beaucoup de points de divergences. Mais, avec la bonne communication que nous avons eue avec le Recteur, nous avons mieux compris les choses et leur évolution. Cela a brisé la glace et tout est rentré dans l’ordre. Le Recteur est très accessible et en plus, il nous reçoit chaque fois que nous cherchons à le voir. Cela est très important, car écouter quelqu’un qui a des soucis, c’est déjà le soulager. A travers votre journal, nous remercions le Recteur Keïta et son équipe.
Et vos rapports avec le Cenou ?
Après quelques semaines d’attente, le nouveau Directeur Yeiya Haïdara nous a accordé une audience. Au menu des échanges, le problème de la réouverture de la cantine, la rénovation de la mosquée et le problème d’équipement sportif. Sur ces trois points de revendications le patron du Cenou a rapidement résolu le problème de la cantine qui était le plus urgent. Les autres préoccupations sont en cours de traitement et devront sans doute aboutir dans les meilleurs délais. Nous avons un autre problème, à savoir celui du transport. En effet, les cours continuent jusqu’à 20 heures, alors que les Bus s’arrêtent à partir de 16 heures. Nous avons également appris que le chef de service transport, M. Diakité préfère mettre les Bus en location, plutôt que de les mettre au service des étudiants. Nous demandons au Directeur de nous aider par rapport à cela. Enfin, le problème des bourses et trousseaux est sur la bonne voie. Très bientôt, les étudiants de la première Année pharmacie et médecine seront payés. Pour ce qui concerne les anciens, le problème se situe au niveau des Décanats. Car, tant qu’ils n’enverront pas au Cenou la liste définitive des étudiants admis et des redoublants, le Cenou ne pourra rien faire. Pour tout résumer nous entretenons de bonnes relations avec le Dg Haïdara.
Et si on parlait du Décanat de la Fmos?
Au niveau de la Faculté de médecine, les problèmes m’empêchent souvent de dormir. Car, voir les étudiants qui m’ont confié leurs destinées souffrir, cela très mal. Un seul professeur retenir plus de 200 étudiants sur 700, c’est inexplicable. Mais, comme les uns et les autres ont faits des réclamations, nous allons prier pour que cela soit pris en compte par le Doyen Maïga. En attendant, je demande à mes camarades de rester sereins, car nous ne les abandonnerons jamais.
Qu’en est-il avec le décanat de la Fapha ?
Qu’il me soit permis de tirer chapeau au Doyen Bouba Traoré. Je ne le remercie pas, mais je le félicite. Car, il fait ce qu’il doit faire avec sérieux et à temps. Il nous facilite beaucoup les choses. Pour preuve, bien avant la rentrée, il nous a reçus dans son bureau pour nous demander comment nous aimerions que l’année universitaire se déroule. Nous lui avons fait part de notre volonté de pouvoir faire les partielles cette année. Il nous a donné sont feu vert. Très bientôt, le calendrier sera affiché. Nous invitons le Doyen Traoré à continuer sur cette lancée, car même si nous ne le disons pas, nous sommes heureux et fiers de lui.
Vous êtes presqu’en fin de mandat, qu’est-ce qui vous a le plus marqué ?
Je n’oublierais jamais la date du 9 juillet 2013. Ce jour-là, les étudiants ont accepté qu’ont leur tire dessus, à balles réelles. Vous savez pourquoi ? Pour qu’ils ne consomment pas une autre année blanche. Cet acte restera à jamais gravé dans mon esprit. C’est d’ailleurs pourquoi, je voudrais une fois de plus profiter de l’occasion pour remercier ces braves étudiants qui ont prouvé à la face du monde entier qu’ils aiment leur Patrie. Je tiens à préciser que par rapport à cette affaire, nous avons saisi la justice et comme à l’accoutumée, les choses n’avancent pas. Nous interpellons le ministre de la Justice pour qu’il fasse en sorte que la lumière soit faite sur l’événement du 9 juillet sur la Colline du Point-G.