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Réfugiés maliens au Burkina : Une visite pour alerter l’opinion internationale
Publié le vendredi 3 aout 2012   |  lefaso.net




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Alerter l’opinion publique à l’échelle internationale sur la situation des réfugiés maliens au Burkina Faso et ailleurs, c’est l’objectif de la visite d’Antonio Guterres et d’Anne Richard aux réfugiés du site de Damba. Accompagnés d’une forte délégation, le Haut commissaire des Nations unies pour les réfugiés et la Secrétaire d’Etat américain chargée de la Population, des Réfugiés et de la Migration sont allés échanger avec ces nombreux maliens qui ont fui la guerre pour s’installer au Burkina Faso.

Le site de Damba accueillant les réfugiés maliens au Burkina Faso a connu une ambiance particulière ce mercredi 1er août 2012. La raison, une visite du Haut commissaire des Nations unies pour les réfugiés et de la Secrétaire d’Etat américain chargée de la population, des réfugiés et de la migration. Les visiteurs disent être venus toucher du doigt les réalités et les besoins des réfugiés, dans le but de mobiliser davantage la communauté internationale pour venir en aide aussi bien aux réfugiés qu’aux pays hôtes de ces derniers. Sur le site, Antonio et Anne ont visité tous les services qui s’échinent au quotidien pour répondre aux divers besoins des réfugiés.

Ils se sont à la suite entretenus avec eux pour les écouter. « Nous avons écouté les femmes qui souhaitent avoir des activités génératrices de revenus au lieu de s’asseoir à longueur de journée pour attendre l’aide », dira Mme Anne Richard à la fin desdits entretiens. Elle a aussi traduit la reconnaissance des réfugiés pour l’aide qu’ils reçoivent et l’accueil chaleureux du peuple burkinabè. « Le Burkina Faso a non seulement ouvert ses frontières, mais aussi le peuple a ouvert leurs maisons et leurs cœurs aux réfugiés. Ils ont trouvé ici la sécurité, la paix, la solidarité. C’est un exemple magnifique pour tout le monde », a renchéri Antonio Guterres.

Mais ce dernier regrette malheureusement le peu d’attention de la communauté internationale sur ce qui se passe au sahel, non seulement la crise au Mali mais aussi les problèmes de sécurité alimentaire. Tout cela crée selon M. Guterres, un problème dramatique du point de vue humanitaire qui justifie une action bien plus déterminée de la communauté internationale en solidarité non seulement avec les réfugiés du Mali, mais aussi en solidarité avec les peuples et les gouvernements du Burkina, du Niger, de la Mauritanie qui sont en train de partager des ressources qui sont essentielles pour le bien- être de leurs peuples.

Il plaide donc pour que la communauté internationale s’engage non seulement pour que la paix soit rétablie au Mali, mais pour que la solidarité soit exprimée à tous les pays hôtes qui ont démontré une solidarité remarquable.

Sur le site de Damba à quelques 3 km de la frontière malienne, la deuxième phase du recensement perturbe la quiétude et la confiance entre le HCR et les réfugiés. Certains groupes refusent de se faire recenser au motif qu’ils sont dans le mois de carême et que le bracelet qu’on leur demande de porter pose problème. Mais pour les responsables du HCR, les raisons sont certainement ailleurs parce que le recensement ne pose aucun problème avec le carême et le port du bracelet est un standard international observé sans réticences même dans les grands pays musulmans. Les responsables des réfugiés espèrent que les dissidents reprendront conscience et se feront recenser avant la date prévue pour la fin du recensement.

Aussi, les vivres et certains matériels distribués aux réfugiés se retrouvent en vente dans les marchés environnants. Pour le HCR, seul le recensement permettra de mettre fin aux dérives et de rendre les actions plus efficaces sur le terrain.

Koundjoro Gabriel Kambou

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