Apparemment, entre Oumar Tatam Ly et Karim Kéïta, les relations ne sont pas au beau fixe. Elles frisent même l’exécrable. Une situation qu’on a pu observer hier, lors de la sortie du bataillon Balanzan dans la cité du Méguetan.
En effet, un malencontreux incident est survenu lors de cette cérémonie. Le nouveau président de la Commission Défense de l’Assemblée nationale a, semble-t-il, été sidéré par le déplacement héliporté du premier ministre Oumar Tatam Ly à Koulikoro. Pour la même circonstance, Karim Kéïta et d’autres hôtes de marque avaient fait le déplacement par la route, qui est dans un piteux état.
Du coup, pour lui faire payer ce comportement, le président de la Commission Défense de l’Assemblée nationale a fait attendre tout le monde avant de faire son apparition. Toute chose qui a obligé le service protocolaire à revoir son dispositif.
D’ailleurs, durant toute la durée de ladite cérémonie, les deux hommes ont passé leur temps à s’éviter.
De sources concordantes, Karim Kéïta est hostile au maintien de Oumar Tatam Ly à son poste au motif qu’il n’est pas un pur produit du parti. Il tenterait même de convaincre son président de père pour le démettre de ses fonctions, nous apprend-on. Il faut signaler, de passage, que ce déplacement héliporté du premier ministre a été très mal accueilli par les Koulikorois, peu habitués à un tel privilège chez un chef de gouvernement.
A ce sujet, on rapporte que le président du conseil régional de la jeunesse de Koulikoro, Sory Brahima Diarra, au nom de toute la jeunesse de la ville, a estimé que cette attitude est inadmissible. Il soutient qu’en agissant de la sorte, le premier ministre montre son mépris pour la pauvreté où végètent la population et la région de Koulikoro tout entière.
Pour lui, le premier ministre devait se déplacer comme tout le monde par la route pour constater sa dégradation qui occasionne de nombreux accidents. Du reste, il a souligné que les jeunes de Koulikoro comptent bientôt manifester pour exprimer leur mécontentement aux plus hautes autorités du pays devant cette frasque de Oumar Tatam Ly.