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L’Indépendant N° 3462 du 19/3/2014

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La présidente de la composante droits de l’homme de la MISAHEL à propos des inculpés dans l’affaire des bérets rouges : « Les conditions de détention de Sanogo et autres sont acceptables »
Publié le mercredi 19 mars 2014  |  L’Indépendant




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La chef de la composante des droits de l’homme de la Mission de l’Union africaine (UA) pour le Mali et le Sahel (MISAHEL) a tenu, le lundi 18 mars, dans les locaux de la mission à l’ACI-2000, une conférence de presse pour partager son rapport annuel avec les hommes de médias.

Mme Réine Alapini Gansou et ses collaborateurs ont expliqué avoir mené plusieurs investigations pour constater que la situation des droits de l’homme dans le Mali en phase de sortie de crise s’améliore. Pour les intervenants, les conditions de détention des officiers écroués (qu’ils ont rencontrés) dans l’affaire des bérets rouges sont acceptables.

Après une année d’observation, la composante des droits de l’homme de la MISAHEL se devait de faire le point avec les hommes de médias.

Mme Reine Alapini Gansou a expliqué que cette mission est une première dans l’histoire de l’UA. Sa mission consiste à rester en contact avec les citoyens afin d’examiner les éventuelles violations des droits de l’homme, de servir d’interface entre les victimes et les autorités pour appeler à la réparation des préjudices, de faire du monitoring pour prévenir les atteintes aux droits de l’homme en particulier ceux des femmes et des enfants.

« Nous avons ainsi travaillé avec la Commission dialogue, vérité réconciliation, nous suivons de près la situation des réfugiés, surtout celle des déplacés internes et le cas particulier des rapatriés maliens de la République centrafricaine « , a-t-elle déclaré.

Concernant l’affaire des bérets rouges disparus, Mme Gansou a précisé que la question des disparitions forcées dans un contexte de crise a toujours retenu leur attention. C’est pourquoi, elle a évoqué le cas des charniers qui sont en train d’être découverts et rappelé que sa mission a toujours demandé aux autorités de tout mettre en œuvre afin que les droits des victimes aussi bien que ceux des bourreaux soient respectés.

Elle a ajouté que les observateurs de la mission ont rencontré les détenus dans l’affaire des bérets rouges, leurs avocats et les familles des victimes qui veulent seulement que justice soit rendue.
Pour le Coordonnateur des droits de l’homme, Fulgence Zeneth, il n’y a eu aucune difficulté à rencontrer les militaires détenus dans cette affaire des bérets rouges. » Nous avons rencontré le Général Sanogo et plusieurs de ses compagnons et nous trouvons que leurs conditions de détention sont acceptables « , nous a-t-il confié. Avant d’ajouter que le dossier est à la phase de l’instruction et, en la matière, le secret de l’instruction ne permet pas de dire plus. Et Mme Reine Alapini Gansou d’ajouter que la mission ne peut pas se prononcer sur d’éventuels cas de transfèrements des personnes détenues. Cela relève, a-t-elle souligné, de la compétence exclusive des autorités judiciaires.

Rappelons que le mandat des observateurs des droits de l’homme se décline en six points qui sont : observer et faire un rapport sur la conformité des opérations militaires au Mali aux standards des droits de l’homme et du droit international humanitaire; faire le monitoring et le rapport sur la situation des personnes civiles dans le Nord du Mali et sur toutes les violations des droits de l’homme, du droit international humanitaire et du droit des réfugiés au Mali ; développer et maintenir des contacts et des relations effectives avec les représentants du gouvernement et des entités non gouvernementales avec un accent particulier sur les institutions de sécurité ; donner des avis sur la situation des droits de l’homme au Mali afin d’assister les autorités maliennes dans la mise en place des conditions nécessaires pour assurer la réconciliation entre les différentes composantes de la population malienne et la consolidation de la paix dans le pays ; examiner l’environnement opérationnel notamment l’impact de la crise humanitaire au nord du Mali et ses implications sur la stratégie actuelle de la MISAHEL ; faire des recommandations pertinentes sur la stratégie des droits de l’homme et sur les perspectives que la MISAHEL devra mettre en œuvre pour résoudre les défis des droits de l’homme au Mali, notamment la possibilité d’établir une justice transitionnelle au Mali.

Bruno Djito SEGBEDJI

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