Processus de Nouakchott et criminalité transfrontalière : Attachés de défense et conseillers en sécurité des pays du sahel accrédités au Mali en conclave ce matin à Bamako
Le siège de la Mission de l’Union africaine pour le Mali et le Sahel (MISAHEL) dans l’ACI 2000 abrite ce matin une réunion de haut niveau regroupant les attachés de défense, les conseillers en sécurité de plusieurs pays du Sahel dont le Mali. La rencontre vise à susciter la mise en place d’un cadre permanent d’échange d’informations et de coopération en matière de sécurité dans le cadre du processus de Nouakchott. Il s’agit aussi et surtout d’informer sur l’évolution et les prochaines étapes de ce processus, d’échanger sur la situation sécuritaire au Mali et dans le sahel.
Selon les responsables de la MISAHEL, ce conclave sera un cadre d’échange d’informations et de coopération technique en matière de sécurité, qui a l’ambition de s’institutionnaliser à travers des réunions périodiques. Le ministère de la Défense et des Anciens combattants sera fortement représenté à cette rencontre à travers de hauts cadres proches du ministre Soumeylou Boubèye Maïga. Ils auront à leurs côtés des hauts fonctionnaires de défense. Les autres participants sont les attachés et conseillers en matière de sécurité et de défense de l’Algérie, du Burkina-Faso, de la Cote d’Ivoire, de la Guinée, de la Mauritanie, du Nigeria, du Sénégal et du Tchad. S’y ajoutent les cadres chargés des questions de défense et de sécurité de la CEDEAO.
La cérémonie d’ouverture de la rencontre sera présidée par l’ancien président du Burundi, Pierre Buyoya, Haut Représentant de l’Union Africaine (UA) pour le Mali et le Sahel. Les participants auront ensuite droit à la présentation des grandes lignes de la stratégie de l’UA pour le Sahel, la présentation de l’évolution et des prochaines étapes du processus de Nouakchott (renforcement de la coopération en matière de sécurité entre les pays du Sahel) Des experts interviendront par des exposés sur la situation sécuritaire au Mali et dans le Sahel, suivis des échanges de vues sur le processus de Nouakchott, sur les prochaines réunions et les autres échéances.
Rappelons que le processus de Nouakchott met l’accent sur la coopération entre les onze pays membres en vue de freiner la menace terroriste et la criminalité transfrontalière. Lors des travaux de la 3e réunion ministérielle des pays membres du processus de Nouakchott, à Niamey, il a été décidé de concentrer les efforts de coopération sur les domaines prioritaires de la sécurité, de la gouvernance, de la décentralisation et du développement.
Bruno Djito SEGBEDJI