Ilias Dogoloum Goro a pris son bâton de pèlerin pour sillonner les 7 Zones de Production de l’Office du Niger (Ké-Macina, Kolongo, Molodo, Niono, Bewani, Ndébougou et Kouroumari). Le nouveau PDG de l’Office du Niger fait le résumé de cette tournée.
« J’ai pris mes fonctions de Président Directeur Général de l’Office du Niger en début Décembre 2013. A l’entame de ma fonction, les priorités étaient l’élaboration du Budget 2014 et le Contrat Plan 2014 – 2018. Dieu Merci, tout cela a pu être bouclé pendant le mois de Février. A cet effet, j’ai entamé des prises de contact avec ma base pour visiter l’ensemble des Zones de Production. Cela a commencé le 26 Février.
C’était pour prendre contact avec l’ensemble des populations paysannes et l’ensemble de l’encadrement de l’Office du Niger pour leur parler de ma vision de développement de la Zone Office du Niger. Pour leur parler du contenu du Contrat Plan qui lie l’Etat, l’Office du Niger et les Exploitants Agricoles pour la période 2014 – 2018 et pour lequel chacun des partenaires s’est engagé à faire de l’Office du Niger ce qu’il doit être. Nous avons envisagé dans ce Contrat Plan 2014 – 2018 une extension de 65 550 hectares aussi bien en aménagement communautaire qu’au niveau des privés ; et en réhabilitation 26 000 hectares. Il fallait rappeler aux paysans leur engagement, parce que l’Etat sera engagé à faire de l’Office du Niger, l’outil de souveraineté alimentaire. Nous avons, entre autre, parlé au niveau de l’ensemble des zones de la loi d’orientation agricole avec ses modes de tenure des terres, les modes d’exploitation agricole familiale et les entreprises agricoles.
Nous avons demandé qu’à côté du riz se développent d’autres cultures de diversification, des cultures maraichères : oignons, échalote, ail, tomate, maïs, pommes de terre etc… Pour que le bien être soit une réalité, nous avons demandé à ce qu’à côté du riz et des cultures de diversification, que d’autres activités soient développées, à savoir : l’élevage des bovins, des ovins et des caprins, la pisciculture et l’aviculture afin de créer de la richesse à travers les emplois au niveau de la zone d’intervention de l’Office du Niger.
Les paysans ont fait écoute attentive et se sont engagés à respecter leurs promesses par rapport au paiement de la redevance d’eau à temps. Ils se sont engagés également à promouvoir des cultures alternatives. Nous avons demandé, par rapport au défi de l’eau, à ce qu’en contre saison, nous puissions exploiter des cultures moins consommatrices d’eau mais de très fortes valeurs ajoutées. C’est le cas du maïs, de la pomme de terre, de l’ail, de l’oignon, de l’échalote et de la tomate. Nous avons aussi ajouté qu’il faut que la contre saison riz puisse diminuer parce que le fleuve, nous le partageons avec sept autres pays de la sous-région et nous n’avons pas de l’eau en contre saison suffisamment pour le riz.
Pendant l’hivernage, nous avons de l’eau mais cette eau nous ne l’avons pas pour tout le monde à la fois. Il faut donc un respect scrupuleux des tours d’eau adoptés. Quant à l’encadrement, nous leurs avons demandé une parfaite collaboration avec l’administration générale, l’administration des collectivités décentralisées et les producteurs pour qu’il y ait un conseil rural dynamique, une vulgarisation de proximité… ; il faut que l’encadrement soit à l’écoute, tous les jours, des difficultés des paysans, des sollicitations pour que réponses idoines soient trouvées sur le terrain. »