On a ouvert cette semaine le volet économique des crimes commis par l’ex-junte. En plus du fait que le défunt Comité militaire de suivi des réformes au sein de l’armée doit justifier 3 milliards de F CFA, des enquêtes seront menées autour de certains marchés attribués sous la transition dont quelques uns n’ont pas été livrés.
Déjà écroués pour « enlèvement, crime et assassinat et complicité d’assassinat », le chef de l’ex-junte, le capitaine Amadou Haya Sanogo, et ses camarades vont devoir s’expliquer sur des cas de détournements et de mauvaise gestion.
Dans le cadre de l’examen des comptes du Comité de suivi de la réforme des forces de défense et de sécurité, ils doivent justifier 3 milliards de F CFA mis à disposition par le gouvernement de transition, précisément l’ex-ministre de la Défense et des Anciens combattants, le général Yamoussa Camara déjà mis sous mandat de dépôt dans l’affaire de disparition des bérets rouges.
Aussi, comme ont rappelé nos confrères de RFI, le capitaine Sanogo va être interrogé sur les recettes de la douane malienne qui étaient acheminées quasiment tous les soirs à Kati, siège de l’ex-junte : tout juste après le coup d’Etat du 22 mars 2012.
Les enquêtes vont également concerner les marchés publics distribués par l’ex-junte dont l’un des bénéficiaires réclame en ce moment même au Trésor malien 2,5 milliards de F CFA.
Enfin, des opérateurs économiques qui ont été forcés à payer d’importantes sommes, pourront eux aussi porter plainte. Comme quoi, les soucis ne font que commencer pour les putschistes.