Mauvaise condition de vie et de travail, non paiement des heures supplémentaires, licenciements abusifs …
Ce sont entre autres réclamations faites lors d’un sit-in organisé par le comité syndical dirigé par Abdourahamane Tabouré au cours duquel, les agents de Sécuricom habillés tenue blanche et maron avaient pris d’assaut la devanture de la Direction près du monument de l’Indépendance. Une situation qui laisse entrevoir un climat plus que tendu entre la Direction et les travailleurs de la société Sécuricom.
Ce sit-in selon le SG M. Tabouré, fait suite à une grève de 72 heures et un échec des négociations avec la Direction. Et des agents inexpérimentés sont entrain d’être recrutés, des jeunes sans formation pour remplacer les grévistes qui ne réclament que leurs droits. Au cas où ce sit-in ne portera pas fruit « nous allons marcher et saisir qui de droit » a prevenu le secrétaire Général.
Pour les travailleurs, 14 ans maintenant qu’il n’y a pas de syndicat à Sécuricom parce que la direction n’en voulait pas. C’est là que tout le mal est parti. Certains n’ont accès aujourd’hui ni à leur travail encore moins à leur salaire depuis maintenant deux mois. Il s’agit tous les membres du comité syndical au nombre de (13)
«Tant que nous ne seront pas mis dans nos droits, nous ne baisserons pas les bras» ont indiqué les agents de la société.
Rien que pour les agents déployés à la MINUSMA, pour leur prestation de service de gardiennage, la société encaisse plus de 400.000 FCFA pour chaque agent en poste à l’Hôtel de l’Amitié et selon les différents témoignages, l’agent en question ne perçoit que 42.500FCFA.
Rappelons qu’il ya trois entités au sein de Securicom à savoir : la Sûreté Aéroportuaire, Sécuricom Protect, et ACCES. Tous étaient en nombre important à ce sit-in à notre passage.
Les autorités doivent en tout cas, prendre leurs responsabilités avant que le pire n’arrive car on assiste aujourd’hui à la loi du plus fort sur les plus faibles.