La branche politique de l’ex-Cnrdre, le Mouvement populaire (Mp22), a célébré samedi 22 mars le capitaine de l’armée de terre Amadou Haya Sanogo et ses compagnons contre le régime du général Amadou Toumani Touré. Deux ans après, ce coup de force, les partisans de l’ex-junte militaire continuent de célébrer l’événement. C’est ainsi que, le samedi 22 mars 2014, la devanture de Radio Kayira a refusé du monde.
En effet, le Mp22 a mobilisé ses militants et sympathisants pour un grand meeting populaire au cours duquel, Dr. Oumar Mariko, Mohamed Tabouré, Pr. Rokia Sanogo, Pérignama Sylla, Me Mariam Diawara et autres compagnons ont affiché haut et fort leur soutien et leur solidarité à Amadou Haya Sanogo et ses camarades détenus actuellement dans les prisons du pays. Saisissant cette opportunité, ils ont exigé leur libération.
Selon Dr. Oumar Mariko, le coup d’Etat du 22 mars 2012 a suscité une prise de conscience chez le peuple malien. Pour l’ex-leader estudiantin, il traduit la volonté des Maliens à changer le Mali, à mettre l’école sur les rails… Le coup d’Etat du 22 mars 2012 apparaît à ses yeux comme une tentative de rectification des dérives de 1991. Malheureusement, selon lui, «aujourd’hui nous sommes dans un tournant qui doit permettre aux Maliens de pouvoir véritablement amorcer le changement, mais la classe politique que nous avons, dans sa majorité, semble incapable à aller vers le changement». «Mais, nous, à Mp22, nous travaillons à donner le contenu qui a manqué au 22 mars 1991».
À l’en croire, l’acquis fondamental du 22 mars 2012 est la prise de conscience du peuple malien. Sur le plan militaire, selon Mariko, il y a une chaîne de commandement qui a été mise en place. À propos de la gestion des affaires, il dira qu’il y a plusieurs tripatouillages actuellement, parce que le président veut faire du nouveau avec de l’ancien qui a contribué au pourrissement du système. «Cette tâche sera extrêmement difficile et même impossible et IBK doit comprendre qu’il est dans l’erreur», croit-il savoir.
«Avec l’arrestation des membres de l’ex-junte militaire, nous sommes en mesure de dire qu’il n’y a pas de justice, car l’arrestation de Sanogo et de ses compagnons est un règlement de comptes. Ce qui signifie que notre combat pour la démocratie depuis 1991, n’a servi à rien. Car notre lutte était que la justice soit impartiale. Sanogo et ses camarades sont des détenus politiques, il s’agit d’une justice à double vitesse. Nous allons nous mobiliser pour la libération du Gal. Amadou Haya Sanogo et de ses compagnons.
Et nous l’invitons solennellement à arrêter sa grève de la faim pour ne pas faire plaisir à ses bourreaux qui ne sont autres que Soumeylou Boubèye Maïga, ministre de la Défense et Mohamed Ali Bathily, ministre de la Justice», a-t-il conclu.
![](http://news.abamako.com/img_photos/M/Oumar-Mariko.jpg")
