Chaque 22 mars le peuple malien dans son écrasante majorité célèbre le martyre des 200 élèves et étudiants fauchés par les balles de la dictature militaro-civile du Général Moussa Traoré. Pour cette année, un fait et pas des moindres a attiré l’attention de l’opinion publique. Dr Oumar Mariko, l’un des acteurs principaux des évènements de mars 1991, n’est pas resté fidèle à la mémoire de ces étudiants morts pour la démocratie alors que lui-même était leur leader et meneur. Il a plutôt préféré rendre hommage aux auteurs du coup d’Etat militaire du 22 mars 2012 qui a assassiné la démocratie au Mali et livré le pays aux bandes armées rebelles et jihadistes.
En effet, au cours d’un meeting organisé pour commémorer ce coup d’Etat de triste mémoire pour tous les Maliens sains d’esprit et aimant un tant soit peu leur pays, il a dénoncé avec sa virulence habituelle l’arrestation du vrai capitaine et faux général Sanogo et de sa clique en qualifiant cette mesure de «règlement de compte». Le député de Kolondiéba ira jusqu’à mettre en doute le bien-fondé de l’enquête sur les 21 bérets rouges disparus pour laquelle Sanogo et une partie de sa bande de criminels assoiffés d’argent et de sang sont inculpés et écroués. Idem pour la mutinerie du 30 septembre 2013, marquée par les meurtres planifiés et froidement exécutés d’autres militaires, des bérets verts ceux-là (un vrai règlement de compte cette fois-ci).
Dommage que l’ex-leader estudiantin et actuel secrétaire général du parti SADI n’ait pas cru devoir consacrer sa verve et son énergie pour magnifier l’action patriotique et libératrice de ses jeunes camarades qui ont fait le sacrifice ultime un certain 22 mars qui a été l’élément déclencheur du 26 mars 1991 qui a conduit le Mali à la liberté et à la démocratie.
La Rédaction