Banque mondiale : Focus sur l’emploi jeunes au Mali et en Afrique #aBamako

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Banque mondiale : Focus sur l’emploi jeunes au Mali et en Afrique

Publié le jeudi 27 mars 2014 | Les Echos

© aBamako.com par A.S
Conference de presse: Banque mondiale et Ministère des finances du Mali
Bamako, le 20 mars 2014. la Banque mondiale et Ministère des finances du Mali ont animé une conference de presse.

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Au Mali, 70 % des jeunes de 15 à 34 ans sont déscolarisés, 23 % des déscolarisés sont au chômage ou inactifs, et une grand partie des jeunes qui travaillent ont des emplois précaires. Les jeunes scolarisés ont des compétences limitées. Dans une vidéoconférence depuis les Etats-Unis, animée par Deon Filmer, chercheur, le Bureau régional (Mali, Niger, Tchad) de Bamako de la Banque mondiale a présenté son rapport sur l’emploi des jeunes en Afrique subsaharienne le 24 mars 2014. La cérémonie était présidée par le ministre de l’Emploi et de la Formation professionnelle, Mahamane Baby.

Dans la collection «l’Afrique en développement», qu’elle codirige avec l’Agence française de développement, la Banque mondiale a réalisé en 2013 une étude intitulée l’emploi des jeunes en Afrique subsaharienne, qui s’attache à esquisser la dynamique du défi de l’emploi des jeunes en Afrique subsaharienne. Le rapport aborde des questions clés liées à la transition démocratique à l’origine de la forte -augmentation de la population jeune qui émerge sur les marchés du travail et qui, à long terme, peut stimuler la croissance économique et le développement, le rôle des ressources minérales qui ont façonné la structure de la récente croissance économique sans réussir à augmenter les emplois salariés les plusconvoités par les jeunes, etc. L’expansion massive de l’accès à l’éducation, qui ajoute de nombreuses années d’étude, sans toutefois améliorer suffisamment l’apprentissage, pendant l’enfance et la jeunesse est aussi mise en exergue.

Il aborde aussi les aspirations des jeunes et des décideurs axés sur des emplois salariés au détriment des possibilités plus immédiates offertes par l’agriculture et les entreprises familiales.

Tout en reconnaissant le rôle central du secteur privé dans la création d’emplois, le rapport analyse les obstacles qui se posent et relève des pistes en rapport avec l’amélioration de la productivité du secteur agricole et aux autres secteurs porteurs afin d’apporter des pistes de réponses aux dilemmes des décideurs.

Dans le contexte de l’emploi des jeunes au Mali, plus de 200 000 jeunes arrivent sur le marché du travail chaque année. Au Mali, 70 % des jeunes de 15 à 34 ans sont déscolarisés, 23 % des déscolarisés sont au chômage ou inactifs, et une grand partie des jeunes qui travaillent ont des emplois précaires. Les jeunes scolarisés ont des compétences limitées. Dans le marché du travail formel et informel, la prévalence de l’informel occupe 85 % des emplois. Le secteur privé formel est embryonnaire. L’agriculture et le commerce occupent plus de 70 % des emplois. Les branches d’emploi à fort potentiel sont dans l’élevage, le BTP et autres services.

L’agro-alîmentaire, les mines et services auxiliaires, la pêche sont des secteurs à développer. Les salariés n’occupent que 12 %, les emplois non agricoles 22 % et 66 % d’emplois en agriculture, principalement non-salariés.

Abou Kamara

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