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Ibrahim Dahirou Dembélé chez le juge Karembé : «Oumar Mariko m’a demandé de fuir ou de faire quelque chose»
Publié le vendredi 28 mars 2014  |  Le Reporter


© aBamako.com
Clôture de la réunion extraordinaire du Comité des Chefs d`Etat-major de la CEDEAO
14/08/2012. Bamako. EMP. Le Chef d`Etat-major de l`armée malienne le Colonel-major Ibrahima Dembélé


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Cette révélation a été faite par le général Ibrahim Dahirou Dembélé lors de son audition chez le juge d’instruction, Yaya Karembé, en présence de deux avocats du général Amadou Haya Sanogo.

Selon nos sources, le général Ibrahim Dahirou Dembélé est arrivé au Pôle économique avec le sentiment de croupir en prison. Il a alors expliqué les raisons qui l’ont affolé avant d’arriver au cabinet du juge d’instruction. Parmi celles-ci, les appels téléphoniques du docteur Oumar Mariko, les menaces de mort contre le juge et l’attaque imminente du Dami contre le siège du Pôle économique.

C’est pourquoi, en quittant sa famille, a-t-il affirmé, il a laissé le numéro de téléphone de son conseil Me Mamadou Ismaël Konaté pour l’aviser en cas de détention. D’après nos sources, le général Ibrahim Dahirou Dembélé est arrivé avec toute une paperasse pour mieux se défendre. Il s’est alors mis à table pour dénoncer les gens qui lui ont rendu la vie difficile. Ainsi Dahirou, aux dires de notre source, a «vidé son sac» en signifiant au juge d’instruction que les rumeurs distillées en ville ne sont pas fondées, surtout quand celles-ci prêtent au Dami l’intention de vouloir attaquer le Pôle économique. Alors que, selon lui, ceux qui connaissent l’armée, savent que le Dami n’existe plus depuis 1998. Les éléments du Dami, a-t-il ajouté, ont –chacun- rejoint leur corps d’origine.

Sa deuxième appréhension, pour ne pas dire peur, se justifiait par le fait qu’Oumar Mariko avait fait circuler des rumeurs en ville. Alors que c’est celui-ci qui lui avait demandé de fuir, au risque se voir emprisonné par le juge. Pire, auparavant, toujours selon Dahirou, Oumar Mariko lui avait demandé de ne pas rester les bras croisés, de faire quelque chose s’il ne voulait moisir en prison. C’est une fin de non recevoir que Dahirou a réservé à cette supplique insistante d’Oumar Mariko. Et en des termes très crus : «fous-moi la paix ! Ne cherche plus me revoir ! Va t’occuper de la politique parce que tu n’es qu’un politicien. Je ne suis qu’un militaire et ne cherche plus à me pourrir la vie».

Selon plusieurs témoignages concordants, Oumar Mariko n’a eu de cesse de faire la navette entre les militaires détenus, cherchant ainsi à les inciter à l’insubordination et à la révolte. Cette espèce de politicien «tête brûlée» aura tout tenté pour parvenir à ses fins. Sans succès !
De guerre lasse, Mariko s’est finalement résolu à ses déclarations incendiaires et infondées à longueur de journée. C’est pourquoi, lors d’une émission récente sur Radio Klédu, il déclarait ceci : «Si je n’étais pas élu député par les populations de Kolondiéba, je serais aujourd’hui en prison avec les militaires arrêtés. Parce qu’il y a des gens qui ne gagnent que dans la confusion et dans la tricherie au Mali». Autant dire qu’Oumar Mariko, himself, sait qu’il devrait être en prison à l’instar des militaires arrêtés. Quel aveu !

Une évidence : Oumar Mariko défend les putschistes au détriment de l’armée malienne. Il est en train de faire feu de tout bois afin de manipuler l’opinion nationale. Peine perdue, ses mensonges ne prospèrent guère. Mais il est évident quelque chose lui dépend au nez !

Nana HOUMAMA

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