Dimanche 5 août au matin, les jeunes de la ville de Gao ont manifesté pour empêcher les islamistes du Mujao de couper la main d'un homme soupçonné de vol. Le soir même, un commando mené par le commissaire islamiste de la ville a effectué une descente à la radio Koïma, a emmené le journaliste qui commentait à l'antenne ces événements, l'a roué de coups et l'a ensuite abandonné devant l'hôpital de la ville. Les jeunes qui suivaient l'émission sur leur poste sont descendus dans les rues et ont manifesté leur colère devant le commissariat. Les islamistes les ont dispersés en tirant en l'air. Outre le journaliste tabassé, un jeune manifestant a été blessé par balle à la cuisse. Dans la nuit, un calme précaire a fini par revenir, les islamistes étant déployés en nombre dans la ville.
Les islamistes du Mujao ont du fil à retordre avec la population de Gao qui n'est manifestement pas prête à accepter la répression sous les couleurs de la charia. Dimanche matin, les jeunes, révoltés par la décision de trancher la main d'un petit voleur, sont descendus dans la rue pour empêcher ce crime. La sentence a été reportée.... suite de l'article sur RFI