Depuis, le 14 mars, certains travailleurs du Groupe Sécuricom observent une cession de travail et de façon unilatérale. Malgré l’intervention de l’inspection du travail pour trouver un terrain d’entente entre les deux parties, les grévistes ont durci le ton, s’adonnant à des actes de sabotage pour faire perdre tout crédit de la société auprès des organismes et institutions avec lesquels elle a signé des contrats.
Face à cette situation, la décision de la direction est tombée le 26 mars 2014. Dans un communiqué, déposé à notre rédaction, il est mentionné que les agents dont les suivent ne font plus partie du personnel du Groupe Securicom S.A. Il s’agit de : Issa Sidibé, Mme Dick Awa Diarra, Moussa Kassambara, Kadiatou Doucoura, Amadou dit Alpho Tall, Abdourahamane Cheick Tabouré, Sékou Kouyaté, Modibo Cissé, Abdourahamane Sissoko, Mamadou Touré, Moussa Camara, Hamadoun Niambélé, Lamine Nampro Coulibaly, Zoumana Traoré.
Le communiqué poursuit que la société décline toute responsabilité quant à leurs faits et gestes qui n’engageront que leur propre personne.
Groupe Securicom S.A (2) : les précisions de Comité syndical affilié à l’UNTM
Dans une lettre d’information adressée au directeur général du Travail du district de Bamako en date du 25 mars, le secrétaire général du Comité syndical affilié à SYNPS/UNTM donne des précisons de son syndicat quant au mouvement déclenché par l’autre tendance depuis le 14 mars. Le secrétaire général, Chiaka Diarra, constate que ses militants ont fait l’objet de campagne d’intoxication, de menace de coups et blessures volontaires et des injures orchestrées et opérées sur leurs différents postes de travail. Pour éviter l’affrontement, malgré leur volonté de travailler, ses militants ont été obligés d’abandonner totalement leurs sites (postes).
Pour ne plus se laisser faire, le Comité syndical affilié à l’UNTM déclare qu’il ne plus accepter éventuellement l’utilisation de la force par les camarades du Comité affilié à la CSTM pour obliger leurs camarades à suivre leurs mots d’ordre ; qu’il ne plus accepter les campagnes de propagande, de menace de coups et blessures sur nos sites pendant la période de la grève ; qu’ils vont s’engager à prendre toutes les dispositions légales pour la protection de l’outil de travail et de nos militants en poste dans l’exercice de leur fonction pendant les périodes de grève.
Sont ampliateurs de cette lettre: le ministère de la Sécurité, le ministère du Travail, le procureur de la République, la DNT, la DRT, l’UNTM, la CSTM.