Après la publication de l’article intitulé "sur la piste du parrain des parrains" dans le journal français “Le Monde”, mettant un parallèle osé entre le président IBK et la Mafia corse, après la vague d’indignations eu égard à la légèreté des accusations, des interrogations pleuvent. Aux pourquoi maintenant et pour quels desseins, plusieurs maliens se demandent : à qui profite la cabale contre le Mali et son Président ? Et qui pourrait (pourraient) être le (ou les)
commanditaire(s) de cet article attentatoire à l’honneur du pays et à la dignité du Président ?
A priori, dans les milieux étatiques maliens, on n’écarte aucune piste même si plusieurs commentateurs flaire un sale coup des services de renseignement français dont l’objectif est de déstabiliser, ne serait ce qu’émotionnellement, un Président IBK qu’ils savent très fier et viscéralement attaché à son honneur et à la souveraineté de son pays.
En effet, Paris n’est pas à l’aise avec l’intransigeance, le radicalisme et le "jusqu’au boutisme" du Président malien dans sa gestion du Mnla auquel il ne veut faire aucune concession autre que celles contenues dans les accords de Ouaga qui engage son régime. Continuité de l’Etat oblige !
L’ex-métropole appréhende aussi la trop grande liberté d’esprit du Président IBK et craint d’être le dindon de la farce dans l’attribution des marchés de la reconstruction du pays. En fait, la France s’attend et estime qu’après avoir libéré au prix de la vie de ses soldats (Damien Boiteux est devenu un héros légendaire au Mali) que les entreprises françaises doivent être logées à la première loge pour ce qui est de l’attribution des marché. Or, les services français soupçonnent Koulouba de lorgner vers l’Asie, notamment la Chine et la Corée du Sud.
L’article du journal “Le Monde” procèderait donc d’une barbouzerie dont les services secrets français ont le secret. Pour donner un avertissement sans frais au locataire de Koulouba qu’il faut compter avec Paris et pour Kidal et pour l’attribution des marchés aux entreprises hexagonales.
Une autre piste qui profile serait celle d’opposants ligués, aux motivations et ambitions diverses, pour mettre à mal le Président IBK et son régime. Le premier cercle constitué par ceux qui veulent allumer un contre-feu pour faire oublier leurs forfaitures, leurs crimes contre le peuple malien; les Seconds qui ne se consolent pas de leur défaite et qui n’entendent pas sans réagir digérer la victoire d’IBK et s’accommoder de leurs postures de Monsieurs tout le monde pendant au moins 5 ans. Le troisième cercle par les partisans instrumentalisés de l’ex-junte qui crient sur tous les toits avoir été trahis par IBK.
Dans cette jonction aux motivations conspiratrices, deux personnes semblent attirer l’attention des limiers maliens, tous deux ayant séjournés récemment à Paris. On évoque notamment : Banni Kanté, un proche conseiller spécial d’ATT, très lié à la famille de l’ex-dictateur libyen; et Soumaïla Cissé, ex-candidat sulfureux à la présidentielle dont chacun connaît la haine légendaire et la déloyauté envers IBK.
Soumaïla Cissé a-t-il voulu régler ses comptes avec Me Bathily qui l’avait accusé de détournement en commanditant cet article ? Sa présence seule à Paris devrait-il l’incriminer ? Les enquêteurs s’interrogent sur les contradictions apparus dans la presse à propos du meeting organisé par l’opposant à Montreuil, au 50 rue Franklin Roosvelt 93-100.
En effet, pour le journal “L’Indépendant” (dans un article intitulé "Accusé par le Ministre de la Justice d’avoir spolié les compressés de 22,4 milliards de Fcfa...” paru dans le N°3468 du vendredi 28 mars 2014) Soumi a tenu son meeting avant le 28 mars, jour de la publication de l’article. En tout cas, c’est ce que les commentaires du journaliste de “L’Indépendant” laisse supposer.
A propos du même meeting de Montreuil, si l’article de “L’Indépendant” ne fait aucune allusion à l’article du journal “Le Monde”, celui publié par le journal malien “La Sentinelle” du lundi 31 mars cite largement Soumi : " l’on m’accuse de détournement, ce n’est pas de moi qu’on a parlé dans « LE MONDE" .
Question casse-tête pour les enquêteurs : qui des deux journaux dit vrai à propos de la date du meeting de Soumaïla tenu à Montreuil ?
En effet, si c’est “L’Indépendant”, connu pour sa crédibilité, qui a raison, Soumaïla Cissé serait dans les secrets des dieux, dont il révèle un pan dans “La Sentinelle”. Si c’est le journal “La Sentinelle” qui a raison, la question serait de savoir comment le journaliste de “L’Indépendant” a pu commenter un événement avant même sa tenue. Dans l’un ou dans l’autre cas, Soumaïla Cissé est concerné.
Selon des sources proches de l’Urd, contactées depuis Paris, le meeting de Soumaïla Cissé s’est tenu le samedi 29 mars.
Moussa Keita, cadre RPM, Commune IV
