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Les familles des bérets rouges face aux arrestations arbitraires: ‘’Il va falloir marcher d’abord sur nos cadavres’’
Publié le mardi 7 aout 2012   |  Le challenger


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© AFP par HABIBOU KOUYATE
Des femmes maliennes manifestent pour les soldats détenus ou disparus
Lundi 16 Juillet 2012, Bamako. Plus de 300 femmes ont manifesté pour réclamer la libération de leurs époux militaires détenus et la "vérité" sur ceux qui ont "disparu"


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Réconcilier les forces armées avec elles-mêmes dans le corps et dans l’âme, tel est l’autre pan de la résolution de la crise politico institutionnelle auquel le président de la République, le Pr. Dioncounda Traoré, en sa qualité de chef suprême des armées, doit rapidement s’attaquer.

Les conséquences du contre coup manqué du 30 avril – arrestations arbitraires, persécutions, détentions illégales, tortures, exécutions sommaires…- sont à étudier avec le maximum d’attention pour la paix et la stabilité du pays. Le président de la République le Pr. Dioncounda Traoré, chef suprême des armées, après ses propositions concrètes de sortie de crise annoncées le 30 juillet, doit faire autant pour éteindre le feu de la ‘’guerre des bérets’’.

Depuis le 30 avril, l’unité de la garde présidentielle, un corps d’élite de l’armée nationale, qui s’est rendu coupable de cet événement malheureux se trouve dans le collimateur de la junte qui a renversé le président ATT, le 22 mars 2012. La chasse aux bérets rouges continue de plus belle malgré l’arrestation du colonel Abidine Guindo et les appels à l’arrêt des arrestations arbitraires et les condamnations des organisations des droits de l’homme voire de la communauté internationale.

Excédées par les arrestations arbitraires, les familles et proches des bérets ne cachent plus leur colère. Les épouses des bidasses du 33ème RCP de Djicoroni et celles du Camp de Koulouba l’ont fait savoir le 16 juillet dernier à travers une grande marche. Elles avaient même menacé de marcher nues si jamais des mesures idoines n’étaient pas prises par les autorités pour régler définitivement le problème.

Le Camp para en ébullition le 1er août

Malgré le cri de cœur des pauvres familles, les arrestations se poursuivent et non sans incidents car les épouses avaient prévenu contre ces pratiques. C’est ce qui est arrivé le mercredi dernier lorsque des éléments de Kati sont venus arrêter l’adjudant chef Alassane Baradé.

Epouses et enfants de commandos se sont farouchement opposés à cette tentative d’arrestation mettant l’ensemble du camp sur le qui-vive. Les intrus n’ont eu la vie sauve que grâce à la souplesse de leurs jambes et à la complicité des éléments de la Garde nationale qui assure la sécurité du camp.

Pour exprimer leur colère, les familles des bérets rouges avaient occupé l’autoroute passant devant le camp. S’ensuivirent les échauffourées entre policiers et manifestants avec échange de gaz lacrymogène et de cailloux pendant une bonne heure. Bilan : une dame fit une fausse couche, un élément de la garde fut blessé par balle tirée par un policier, plusieurs manifestants souffrant de blessures légères.

La tension est palpable aujourd’hui au camp du 33ème Régiment des commandos para de Djicoroni où le mot d’ordre reste : «plus d’arrestation ici, sinon il va falloir marcher d’abord sur nos cadavres ». A ce jour les entrées et sorties du camp sont filtrées par les jeunes du Camp para afin de pallier toute tentative d’arrestation arbitraire de leurs pères.

Magnanime le président de la République, qui a pardonné à ses agresseurs, reste le seul espoir pour ces familles désespérées. Il pourrait user de toutes ses forces pour concrétiser cette réconciliation entre les frères d’armes de l’armée. Comme le dit Mahmoud Dicko, la situation actuelle nous oblige à un dépassement de soi, à une repentance, à oublier le passé et à nous unir autour de l’essentiel qu’est le Mali.

Par Daouda T. Konaté

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