Pour son honneur, celui du Mali et des Maliens, qui l’ont hissé à la magistrature suprême de notre pays avec un score inédit de 77,3% des voix au second tour de l’élection présidentielle, le président de la République doit s’expliquer sur ses relations avec le sulfureux homme d’affaires corse : Michel Tomi.
Après la publication, vendredi dernier, de l’article intitulé «La justice sur la piste du parrain des parrains », par notre confrère ‘‘Le monde’’, l’heure n’est plus au silence, ni aux communiqués laconiques. Les Maliens ont le droit de savoir.
Surtout, après les détails croustillants fournis par le prestigieux quotidien français sur les relations, pour le moins troubles, entre IBK et Michel Tomi, poursuivi par le parquet de Paris pour « blanchiment aggravé en bande organisée, abus de biens sociaux et faux en écriture privée ».
Dans cet article, les deux juges français, chargés de ce dossier, soupçonnent IBK de « corruption ».
Cinglant revers pour IBK, qui a placé son premier quinquennat sous le signe de la lutte contre la corruption et la délinquance financière.
D’où la déception de nos concitoyens. Qui s’attendent, depuis lundi, à une explication du Chef de l’Etat. Soit, à travers une adresse à la nation ; soit à la faveur d’une conférence de presse.
Mais le hic qui fait tilt, c’est que la présidence de la République ne dispose d’aucun plan de communication, d’aucune politique de communication digne de ce nom. De ce côté, le vide est total.
C’est pourquoi, IBK doit revoir, de fond en comble, son service de communication. Afin de mettre notre pays et son président à l’abri des « forces de déstabilisation ».
L’article, publié vendredi dernier par le journal ‘‘Le monde’’, n’est, ni plus, ni moins, que le signe annonciateur d’une nouvelle déstabilisation de notre pays, à travers IBK. Surtout, après son refus poli de signer, le 20 janvier dernier, le fameux ‘‘accord de défense’’ que lui a présenté la France. Comme ce fût le cas, avec ATT, qui avait refusé de signer ‘‘l’accord de reconduite à la frontière’’ des Maliens sans –papier de France.
Pour déstabiliser le régime d’ATT, Sarkozy a crée, armé et financé le MNLA. Mais pour ce qui concerne IBK, Hollande a changé de fusil d’épaule, en le jetant en pâture au journal ‘‘Le monde’’.
Pour sortir IBK de ce piège, un seul moyen : communiquer plus et communiquer bien.
« Négué dé bé négué tigué ! » dit un adage bien de chez nous. (Entendez, c’est le fer qui coupe le fer).