Les conseillers de la mairie du District de Bamako étaient réunis, le 1er avril dernier, pour l’ouverture de la 1ère session ordinaire de leur Conseil, qui dure jusqu’au 9 avril. C’était sous la présidence du Maire du District de Bamako, Adama Sangaré. Au cours de cette session, les conseillers revisiteront les préoccupations de leurs mandants et examineront des documents administratifs.
Il s’agit entre autres de l’examen et l’adoption du compte administratif, du plan triennal d’appui technique (PTAT) dans son volet de formation et l’inscription de leur quote-part de droit de tirage ANICT au budget 2014. Ils se pencheront également sur la lancinante question de l’assainissement urbain, sans oublier la douloureuse épreuve de la série d’incendies que Bamako a connus récemment.
Dans son allocution d’ouverture, le Maire du District de Bamako a indiqué que ces axes reflètent chacun un chantier évocateur du renouveau de l’action publique. En effet, pour Adama Sangaré, le compte administratif est l’acte qui retrace l’ensemble des ordres de recettes et des mandats émis par le maire, conformément à la contexture du budget. Il a rappelé que l’article 265 et suivants de la loi N°2012-007, portant Code des collectivités territoriales au Mali, exige de l’ordonnateur du budget la présentation de la comptabilité administrative après clôture de l’exercice.
«Au delà de son caractère légal, l’analyse des comptes de l’exercice 2013 est aussi un moment de communication institutionnelle, non seulement sur l’évolution des ressources, mais aussi le lieu de se pencher sur les perspectives», a-t-il déclaré.
Cette session intervient à une période marquée par des épreuves douloureuses. Il s’agit des incendies au niveau de certains marchés de Bamako, qui contribuent à réduire l’impact des efforts en matière de gestion urbaine.
Le Maire du District a, en outre, rappelé que l’équipe de la mairie du District a été confrontée à de nombreuses difficultés économiques, qui ont secoué le monde entier, comme des fluctuations au niveau du prix des hydrocarbures. Ce qui lui a fait dire que le budget 2013 avait été exécuté dans un contexte particulièrement délicat.
Concernant l’assainissement de la ville de Bamako, le Maire a fait le point des fonds utilisés pour l’enlèvement des déchets et des ordures. «La Direction des Services Urbains, de Voirie et d’Assainissement (DSUVA), dans le cadre du nettoyage de la ville de Bamako, à elle seule, consommait 45 000 litres de Gas-oil par mois, soit 25 000 000 de FCFA. Cette consommation a été ramenée à 21 000 litres, soit une diminution de 54%,, au courant de l’année 2013 et 8 836 000 FCFA de lubrifiants en 2012», a précisé Adama Sangaré.
Avant de poursuivre en soulignant qu’une dotation de 69 000 litres de gas-oil serait nécessaire pour une évacuation correcte des déchets de Bamako. Le Maire du District a également noté qu’au 31 décembre 2013, les recettes de la capitale ont été exécutées à hauteur de 37,70% et les dépenses à hauteur de 36,90%. Ce qui réduit la capacité des autorités du District à répondre aux besoins essentiels de la population.
Signalons que cette session a été également marquée par l’inauguration de la Cellule de Préfiguration d’une Agence d’Urbanisme de la Métropole de Bamako, en présence du ministre de l’Urbanisme et de la Politique de la Ville, Moussa Mara.