coin du voile commencé à se lever sur les différentes attaques à la roquette dont sont victimes plusieurs villes du nord du Mali. En effet, après leur défaite cuisante à la faveur de l'intervention française, les terroristes se sont repliés jusque dans l'extrême nord du pays et même dans certains pays voisins.
Ainsi, après la fin de la guerre conventionnelle, ils procèdent désormais à une guerre d'usure en menant des opérations de guérilla classique. Raison pour laquelle des roquettes tombent quasi-régulièrement sur les villes de Gao et Tombouctou sans que l'on sache les auteurs ni l'endroit exact d'où elles ont été tirées. Désormais nous en savons un peu plus sur les roquettes qui tombent sur certaines villes du nord du Mali.
Jusqu'ici, c'était le mystère total qui entourait ces opérations terroristes. Les forces en présence (l'armée malienne, la MINUSMA, Serval) se déploient après chaque opération terroriste, mais elles n'arrivent pas à débusquer les commanditaires de ces opérations. Récemment, un journaliste américain, Michael Yon a publié un article dans lequel il décline le mode opératoire employé par les terroristes encore présents dans le nord et qui commettent, ponctuellement des attaques, notamment en posant des engins explosifs improvisés (IED) ou en lançant des roquettes.
Il souligne la complexité de la tâche visant à retrouver les coupables, car après avoir tiré les roquettes, ils disparaissent dans la nature. Pour le journaliste, le système de mise à feu serait déclenché à distance notamment via un téléphone portable. A titre d'exemple, il cite une roquette de 122mm 9M22U (ndlr, utilisée par les lance-roquettes multiples de type Grad) posée sur une rampe artisanale réalisée en cornière métallique reliée au haut-parleur d'un " téléphone portable de marque Nokia ". En observant, leur trajectoire, on remarque que ces engins ciblent parfaitement l'endroit où ils doivent tomber.
Autre découverte, pour la mise à feu, les commanditaires peuvent ne même pas passer des appels, car cela faciliterait leur localisation ils se contentent de régler l'horaire du téléphone portable. Ce qui expliquerait en partie que des téléphones soient retrouvés sur place. Par ailleurs, l'exploitation sommaire des informations contenues dans les téléphones retrouvés révèle dès SMS venant ou partant du Niger, du Mali et d'Algérie. Les autorités compétentes doivent renforcer leur vigilance afin de déjouer ces attaques qui n'ont que trop duré.
![](http://news.abamako.com/img_photos/M/roquettes.jpg")
