A qui profite les actions de sabotage en cours contre le régime ? La question revient sans cesse depuis que des organisations altermondialistes, à la solde de certains lobbies occidentaux, ont entamé des actions destinées à nuire au Président IBK et, par ricochet, à ternir l’image de son Gouvernement. Le prétexte est tout trouvé, car les acteurs profitent de la naïveté des groupuscules qui ne mesurent jamais la portée et la gravité de leurs actes. C’est le cas pour bon nombre de marches et sit-in organisés ces temps-ci pour protester contre ce que leurs auteurs appellent "accaparement des terres". Or, en la matière, nous savons que les pouvoirs publics sont avisés.
Certains leaders de ces organisations qui manipulent les déguerpis, selon différents témoignages, sont les plus grands spéculateurs fonciers. Ils se dressent contre les déguerpissements. Ceux qui les connaissent savent qu’ils disposent de lots partout dans les communes de Bamako. Leurs actions visent-elles à cacher quelque chose ? C’est la question que l’on ne peut s’empêcher de poser, au regard du zèle dont ils font montre dans la mobilisation des couches qu’ils présentent comme les plus démunies.
"C’est une démarche périlleuse voire suicidaire", confie un observateur qui précise que c’est un vieux dossier que les organisations ouvrent ainsi, oubliant que le Mali est un pays agro-pastoral et que la terre ne doit pas être refusée à ceux qui sont capables de la mettre en valeur.
En la matière, nous osons croire que le Gouvernement est suffisamment avisé pour déjouer le piège. C’est aussi pourquoi, selon certains, la démarche de l'Union des Associations et des Coordinations d’Associations pour le Développement et la Défense des Droits des Démunies (Uacdddd), de la Cad-Mali, même si elle se justifie dans certains cas, tend cette fois-ci vers le ridicule et l’anarchie.
Un compatriote, hébété par cette sortie inopportune des associations, nous a dit son indignation, hier. "Comment comprendre que des organisations altermondialistes, à la solde de certains lobbies occidentaux, veulent tordre la main aux pouvoirs publics maliens de ne pas céder la terre aux investisseurs nationaux ou internationaux pour une agriculture intensive ?", s’interroge notre interlocuteur sur la démarche des organisations qui se disent contre l’accaparement des terres dans la zone Office du Niger, la fin de l’agriculture périurbaine à Bamako, etc...
IBK va-t-il céder sous la pression ?
Le Président de la République n’est pas le genre d’homme à se laisser faire par ce genre de comportement aux antipodes du bon sens et de la morale, affirme un responsable politique qui a eu l’avantage de le côtoyer pendant longtemps et qui analyse les récents évènements dans le pays. Le pouvoir n’a pas besoin de ces manifestations de contestation maintenant, explique cet interlocuteur interloqué, selon lequel d’ailleurs à cause de ces mêmes organisations les projets Malibya, Sosumar et Raja sont tombés à l’eau.
En effet, ces trois grandes sociétés avaient prévu d’investir des centaines de milliards pour aménager l’Office du Niger. Elles ont eu peur d’aller au bout de leur projet à cause de ces mêmes agissements des villageois, soutenus par des associations fantoches.
Mamadou Traoré, ingénieur agronome, a son point de vue sur la question. Selon lui, le Gouvernement ne doit en aucune façon céder sous la pression au risque de briser l’élan de ceux qui ont consenti à d’importantes réalisations et de contrarier sa politique qui a toujours consisté à exhorter les investisseurs à venir s’installer dans notre pays.
Les leaders des organisations qui appellent les déguerpis et autres couches innocentes de la société à des actions de protestation contre le pouvoir doivent comprendre que le pays vient de loin. Il n’a pas besoin de troubles qui ne profitent qu’aux partisans de l’anarchie.