Nommément cité dans un article du Monde, paru le 28 mars, qui évoque ses relations avec l’homme d’affaires corse Michel Tomi, le président malien Ibrahim Boubacar Kéita, alias IBK, a commis Me Mamadou Ismaël Konaté et trois autres avocats afin de préparer une action visant à porter plainte en diffamation contre le quotidien français.
Me Mamadou Ismaël Konaté, constitué pour défendre le président malien a, à son tour, approché ses confrères Pierre Olivier Sur, actuel bâtonnier du Barreau de Paris (cabinet Fischer, Tandeau de Marsac, Sur & associés), et Patrick Klugman (cabinet PK avocats), pour leur demander de se joindre au dossier.
Patrick Klugman qui compte parmi ses clients Teodoro Nguema Obiang Mangué ou encore Loïc Le Floch-Prigent, a connu Me Konaté il y a plusieurs années lors d’une précédente affaire défendue à Bamako, dit-on.
Selon des sources concordantes, c’est ce collectif, lequel devrait être rejoint par un quatrième, qui va démontrer que les auteurs de l’article incriminé, Gérard Davet et Fabrice Lhomme, ont notamment violé le secret de l’enquête pour « blanchiment aggravé en bande organisée », « abus de biens sociaux » et « faux en écriture privée » menée par les juges Serge Tournaire et Hervé Robert à propos de l’homme d’affaires corse autrefois très proche d’Omar Bongo.
S’appuyant sur plusieurs éléments de cette information judiciaire, les deux journalistes affirment qu’IBK aurait directement bénéficié du système supposé avoir été mis en place par le sulfureux homme d’affaires qui possède un empire industriel en Afrique.
Rappelons que c’est par un tweet daté du 30 mars 2014, Me Mamadou Ismaïla Konaté a confirmé l’information selon laquelle il a été constitué par le président de la République pour le défendre dans le dossier de mise en accusation « pour corruption » publié par le journal « Le Monde » daté du 28 mars dernier.
Me Konaté a affirmé avoir donné son acceptation d’assurer la défense du chef de l’Etat malien, Ibrahim Boubacar Kéita, après que ce dernier le lui eut demandé. « J’ai accepté d’être l’avocat du président IBK contre ‘Le Monde’ pour l’article ‘La justice sur la piste du parrain des parrains’ de Gérard Davet et Fabrice Lhomme ».
