La région de Mopti, reconnue comme l’une des zones touristiques les plus importantes du Mali, avait été privée de cette activité génératrice de revenus par la crise sécuritaire qu’a connue notre pays en 2012. Les activités touristiques commencent à redevenir normales.
La crise sécuritaire qu’a connue notre pays en général et les régions du Nord du Mali en particulier, a eu un impact sérieux sur les activités touristiques, l’une des principales sources de revenus de ces régions. Depuis la réhabilitation de la sécurité et des services sociaux de base, le retour des touristes dans ces régions, en particulier en 5e région se fait sentir petit à petit. C’est ce constat qu’on a pu faire après notre passage dans la 5e région, Mopti.
La Venise malienne commence à se ressaisir en matière de tourisme après le passage des bandits armés. Ce qui donne du coup de l’espoir à la population pour l’amélioration des conditions socioéconomiques de la région. « Il faut reconnaître que la crise avait étouffé en quelque sorte la région de Mopti par l’absence des touristes dont la venue est d’une importance capitale sur la situation économique de la population. Il s’est passé des moments où c’était très difficile, surtout pour nous les hôteliers. Mais maintenant, il faut le reconnaître, les choses commencent à se retrouver avec la réhabilitation de la sécurité et les services sociaux de base », explique un gérant d’hôtel.
Pendant la crise sécuritaire la région de Mopti, comme les autres régions du Nord du Mali, a connu l’un des moments le plus difficiles de son histoire par l’absence des visiteurs au pays Dogon. Les visiteurs, venus de l’étranger et même de l’intérieur du pays, constituaient une source de revenu pour de beaucoup de jeunes.
« Le tourisme est très important pour nous, les jeunes, car, avec le guidage, nous parvenons à joindre les deux bouts. Nous commençons à avoir de l’espoir avec le retour progressif depuis un certain temps des visiteurs au pays Dogon. Leur arrivée a aussi un impact très important sur les activités commerciales, non seulement de Koro, mais de toute la région de Mopti », précise un jeune de cette localité.
Les pays occidentaux, d’où viennent les principaux visiteurs du pays Dogon, avaient interdit à leurs citoyens de séjourner dans ces zones considérées comme « dangereuses » à cause de l’insécurité et des prises d’otage qui y étaient monnaies courantes. Cette étape, selon le maire de Bankass, c’est de l’histoire ancienne pour sa commune.
Youssouf Coulibaly