BAMAKO - L’armée malienne a arrêté plusieurs personnes soupçonnées d’être des jihadistes dans les régions de Tombouctou et Kidal, dans le Nord, lors de patrouilles organisées à la suite de "mouvements
jihadistes" sur le terrain, a déclaré jeudi à l’AFP une source militaire malienne.
"L’armée malienne, qui organise actuellement une vaste patrouille dans la région de Tombouctou (nord-ouest) et de Kidal (extrême nord-est), a arrêté cette semaine (...) plusieurs jihadistes", a déclaré cette source militaire malienne basée dans le Nord, et jointe depuis Bamako.
Elle n’a pas fourni de détails sur les dates et lieux de ces arrestations, tout comme sur les lieux et conditions de détention. Elle n’a pas non plus précisé le nombre de présumés jihadistes arrêtés mais a indiqué que "le chiffre de dix" n’était pas exagéré.
Selon elle, les opérations de patrouilles ont été lancées "face à des mouvements de jihadistes observés sur le terrain" et sont menées "avec l’appui de l’armée française", engagée au Mali depuis 2013 dans le cadre de son opération Serval.
"Les vastes patrouilles vont continuer encore au moins une semaine", a assuré la source militaire malienne, sans plus de détails.
Jointe par l’AFP, une source militaire française a affirmé: "Les soldats de
l’opération Serval sont en appui des forces armées maliennes aux alentours de
Kidal" dans le cadre de la lutte contre le terrorisme.
La France a déclenché en janvier 2013 l’opération Serval, prenant la tête
d’une intervention militaire internationale associant également l’armée
malienne - toujours en cours - pour chasser des groupes armés dominés par des
jihadistes qui contrôlaient alors depuis plusieurs mois le nord du Mali.
Les jihadistes qui avaient entrepris de progresser vers le sud du pays, et
notamment la capitale, Bamako, ont été stoppés dans leur avancée et chassés
des grandes villes du Nord par les interventions. Mais ils demeurent actifs
dans ces vastes régions, où ils commettent à intervalles réguliers des
attaques meurtrières.