Alors qu`Ansar Dine et son allié Aqmi gagnent chaque jour un peu plus de terrain à Tombouctou et Kidal, le MNLA tente depuis des semaines de convaincre Iyad ag Ghali, le chef d`Ansar Dine de laisser tomber son partenaire encombrant, Aqmi pour construire avec eux, l`avenir de l`Azawad autoproclamée indépendante début avril par le MNLA. Une délégation du MNLA a rencontré le 2 mai dans la capitale de l`Adrar des Ifoghas, le chef d`Ansar Dine, Iyad Ag Ghali : l`enjeu est un rapprochement des deux mouvements pour envisager l`avenir de cette zone séparatiste au nord du Mali.
Du côté d`Ansar Dine, on se dit très serein : c`est le MNLA qui vient nous chercher : nous sommes d`accord pour les rejoindre à condition qu`il reconnaisse l`application de la loi islamique dans l’Azawad.
Selon RFI, le MNLA serait prêt à une grosse concession : reconnaître l`Islam comme religion officielle dans un cadre démocratique, Mais la charia, c`est niet nous assure un délégué du MNLA, présent mercredi à Kidal.
Le MNLA qui pose par ailleurs un préalable à Iyad et à son mouvement : qu`il laisse tomber Aqmi et qu`Ansar Dine les aide à bouter al-Qaïda au Maghreb islamique hors de l`Azawad. Mais Ansar Dine ne voit pas les choses ainsi : « Aqmi nous a aidé à battre l`armée malienne au Nord. Ce sont nos partenaires et ils ont toute leur place ici , précise un cadre d`Ansar Dine.
D`après nos informations, le dialogue entre les deux mouvements tamacheks n`est cependant pas rompu : des discussions entre oulémas des deux tendances se poursuivent sur le terrain religieux.
Mais selon toute vraisemblance, le futur conseil de transition de l`Azawad qui doit se mettre en place dans les tous prochains jours à Gao, se fera sans les Touaregs islamistes d`Ansar Dine.