Si une suite judiciaire devait être donnée au contentieux ouvert entre le président de la République et le quotidien français Le Monde (ce qui est hautement probable eu égard à l’impérieuse nécessité pour IBK de se laver totalement de tout soupçon de collusion avec la «mafia» ) ce sera sous la forme d’une plainte en diffamation. Or, en la matière, c’est au plaignant d’apporter la preuve de son innocence.
IBK devra donc faire la démonstration qu’il n’est ni actionnaire ni bénéficiaire des ressources générées ou transitant par le Fortune’s Club de Bamako. Ressources dont on dit au demeurant qu’elles dépasseraient de loin l’argent apporté par les clients maliens et étrangers résidant ou de passage au Mali. Les services financiers de la présidence de la République devront de leur côté produire les factures attestant que ce sont bien eux-mêmes qui ont assuré la prise en charge du président dans le très huppé Royal Monceau de Paris, à la Réserve (autre réceptacle hôtelier de la capitale française) à l’hôpital de la Timone à Marseille où il a séjourné en décembre 2013 et février 2014.
Ils devront produire également les factures relatives aux avions utilisés pour sa campagne électorale, les voitures de luxe mises à sa disposition lors de ses séjours dans l’Hexagone voire «les vêtements de marque» acquis au cours desdits séjours. C’est en produisant ces factures que IBK prouvera qu’il ne doit rien à l’ami Tomi et que les prestations – onéreuses quand même – dont-il a bénéficié ont été acquises par le seul argent du contribuable malien. Le débat sera clos. L’honneur d’IBK et des Maliens sauf.
