«On se réjouit de cette cérémonie et on salue l’Union européenne et le gouvernement pour la réalisation de ces périmètres. Nous prenons l’engagement que les bénéficiaires ne ménageront aucun effort pour mieux valoriser l’investissement ainsi réalisé. Ça va changer beaucoup de choses, comme réduire les difficultés d’accès à l’eau ; notre capacité de produire va changer.
En plus de l’eau, il y aura aussi des arbres fruitiers qui seront plantés dans les zones où la culture du riz n’est pas facile. Il y a la diversification aussi en période de contre-saison avec les oignons, choux, carottes et pommes de terre. C’est un changement très avantageux pour nous. Tout cela va réduire la pauvreté. C’est pourquoi je demande à nos autorités d’aider les paysans de notre pays.»
Badjan Traoré, porte-parole des bénéficiaires
«Ces 2500 hectares vont permettre l’installation de 2256 ménages dont 592 femmes qui produiront du riz et des produits maraîchers. Les jeunes ruraux ne sont pas oubliés. Je souhaite que l’APEJ puisse leur apporter un appui conséquent en vue de leur permettre de mettre en valeur les parcelles qui leur sont attribuées. Je salue l’activité de reboisement qui se fera à travers la stratégie de haute intensité de main-d’œuvre (HIMO). Cette approche a pour objet de fournir du travail aux jeunes ruraux, et elle a l’avantage d’améliorer la disponibilité de bois énergie pour les ménages.»
Modiko Keïta, PDG GDCM
«Cette infrastructure aide le pays, ça développe le pays. Ce sont des infrastructures de ce genre qui doivent continuer, afin que nous cessions de faire de l’importation avec d’autres pays. Les importations sont des manques à gagner pour notre pays, parce que nous ne faisons que financer les autres pays. Si nous-mêmes nous parvenons à faire des réalisations de ce genre, avec l’aide de nos partenaires et bailleurs de fonds, ça sera bien pour le pays. Parce que ça va lutter contre la faim, le chômage des jeunes, et la population sera tranquille. La pomme de terre que nous faisons entre dans ce cadre. Tout ce que nous faisons est bénéfique pour le Mali, parce que la main-d’œuvre, la production et le marché sont là. Ce n’est qu’avec ça que l’argent tournera entre nous. Nous demandons aux autorités d’augmenter les aménagements. Le développement du pays en dépend ! Il est temps que nous exportions nos produits pour les pays voisins et même au-delà ! C’est ce qui pourra faire avancer notre pays et lutter contre la pauvreté.»
Diadié Bah, PDG Gnoumani SA
«Nous sommes contents de cet investissement, nous sommes aussi honorés par la présence du Premier ministre qu’il s’est déplacé pour venir voir. Ça ne peut que nous réconforter, surtout moi, en tant que président de la Chambre d’agriculture de Niono, PDG de la Société Gnoumani SA. C’est pourquoi nous avons mobilisé les gens afin d’accueillir le Premier ministre chez nous, à M’Bewani. Un tel investissement est un signe de progrès. C’est très important.
Les populations de M’Bewani doivent l’accueillir avec une grande fierté, mais aussi en tirer profit pour leur bonheur et le bonheur des Maliens. Je profite pour dire aux paysans de ne pas s’inquiéter, nous sommes là pour accompagner le gouvernement dans sa politique de soutien au monde rural. Et quelles que soient les difficultés, nous allons leur trouver des engrais ; nous nous préparons pour une bonne saison de pluie. Il n’y aura pas de crise ; nous avons mis dans les magasins ce qu’il faut pour la saison et tout ira bien s’il plaît au bon Dieu.»
Le Premier ministre Oumar Tatam Ly
«Je salue l’accompagnement de l’UE à notre pays qui touche tous les secteurs de développement et sécuritaire. Le programme d’aménagement des périmètres irrigués est une réponse aux défis auxquels le Mali est confronté. Ces défis sont la création d’emploi, la satisfaction des besoins alimentaires et l’augmentation du poids économique du pays dans les échanges commerciaux. C’est pourquoi, j’ai reçu du président de la République l’autorisation d’inscrire l’Office du Niger au centre des attentions et des stratégies d’accélération de la croissance. C’est dans ce sens que des efforts sont en cours pour renouveler 3 900 ha dans le casier de Molodo. Des discussions sont en cours pour inscrire dans le cadre du 13ème FED 1 400 hectares à aménager, la reprise des travaux sur le périmètre d’Alatona, soit 1 800 hectares et l’accroissement du canal de la section de Macina pour assurer la mise en eau de 60 000 ha. L’avenir du géant agricole du Mali, ce sont les exploitations familiales rentables et les opérateurs privés. Ce sont sur ces deux jambes que l’Office doit avancer pour mettre en valeur les productions, valoriser tous les potentiels existants.»
L’ambassadeur de l’UE au Mali, Richard Zink
«J’affirme que ces nouveaux périmètres mis à la disposition de l’Office du Niger méritent une gestion méticuleuse. C’est pour cela que la mise en place d’une assistance technique auprès de l’Office du Niger, pour l’appuyer dans ses missions principales que sont la gestion de l’eau et la maintenance des aménagements, est nécessaire. La garantie de réussite du programme dépend aussi de l’attribution transparente des parcelles et la transparence dans la gestion du foncier. Toutes choses qui vont permettre de créer des entreprises agricoles et familiales pour assurer un développement harmonieux. Je prends l’engagement devant vous que l’agriculture irriguée restera parmi les priorités de la coopération Mali-Union européenne, non seulement la grande irrigation, mais aussi la petite et moyenne irrigation. En 2013, nous avons engagé environ 28 millions d’euros dans l’irrigation de proximité à Sikasso et Koulikoro. En supportant l’agriculture, l’UE appuie l’augmentation et la valorisation de la production agricole, la création d’emploi et renforce la sécurité alimentaire.»
Rassemblés par Kassim TRAORE