Si l’Etat malien a assez d’argent pour commettre des cabinets d’avocats, il n’a qu’à les orienter vers les négociations d’affaires avec la France et le MNLA
Il ne sert donc à rien d’attaquer « LE MONDE » en justice, c’est même une erreur stratégique, car dans le cas d’espèces, LE MONDE ne répond pas de ses articles qui sont commandités par les renseignements généraux (RG), sur instruction de l’autorité publique en haut lieu. C’est simplement se tromper sur l’adversaire du jour qui n’est pas le journal « Le Monde », mais les RG; donc l’Etat français qui est pressé de déployer se bases militaires au nord su Mali, de conclure des contrats miniers et de reconstruction du pays.
C’est le lieu aussi de se poser la question sur l’opportunité même du communiqué du gouvernement qui viserait à démentir l’article du journal Le Monde.
Les pare-feux doivent être à la mesure du feu qui menace. L’article paru dans journal LE MONDE du vendredi 28 Mars 2014, intitulé « La Justice sur la piste du parrain des parrains » et signé de nos confrères, Gérard Davet et Fabrice Lhomme, n’incrimine en rien le Président IBK. A moins que la prompte réaction du gouvernement ne soit motivée par le simple fait qu’il s’agit d’un journal de l’hexagone (LE MONDE) et que les rédacteurs sont des journalistes talentueux d’investigation.
Ce qui serait regrettable, car le journal malien SPHYNX avait fait état du même dossier sans que cela n’eût ému personne dans l’entourage d’IBK, alors candidat à l’élection présidentielle. Pourtant, si l’on s’en tient aux accusations supposées, celles contenues dans l’article de « SPHYNX » sont de loin plus violentes que celles du journal LE MONDE. Si on cherchait à donner la preuve de l’existence d’un complexe d’infériorité dont souffrirait la plus haute autorité de l’Etat du Mali, le Président IBK, on ne s’y serait pas pris autrement.
Si par contre, c’est la gravité des faits soulevés par l’article du journal LE MONDE qui est à l’origine de cette précipitation des conseillers du Président, alors cela voudrait dire qu’ils en savent plus que ce que nous, nous avons lu.
A.B.D