Ces derniers jours, le virus Ebola, l’épidémie mortelle, crée la panique chez les populations de certains quartiers de Bamako. A Lassa en commune IV du district de Bamako c’est la psychose totale chez les populations. A l’origine, de cette psychose : le recasement sur un site d’isolement, des personnes en provenance de la Guinée présentant certains symptômes de la maladie. Vrai ou pas ?
Joint par nos soins dans la journée du jeudi 3 Avril, le chargé de mission et de communication du ministère de la santé et de l’hygiène publique, Marakatiè Daou affirme que depuis l’apparition de l’épidémie du virus Ebola en Guinée, pays voisin du Mali, les autorités maliennes ont pris un certain nombre de mesures de prévention. Et selon lui, c’est dans cette optique que le département de la santé a décidé de trouver un site d’isolement pour toutes personnes malades en provenance de la Guinée présentant certains symptômes du virus mortel Ebola, comme le vomissement, la diarrhée etc. Selon lui, c’est dans le cadre de ces mesures de prévention que deux individus venant de la Guinée ont été casés après examens médicaux sur un site d’isolement sur la colline du quartier de Lassa. Site affecté sur décision du gouverneur de Bamako.
A l’en croire, rien pour l’instant ne prouve que ces malades souffrent du virus Ebola. Car des prélèvements médicaux ont été faits sur eux dont les données, envoyées dans un laboratoire aux Etats Unis pour analyse. Et qu’une délégation conduite par le ministre de la Santé et de l’Hygiène publique, Ousmane Koné, s’est rendue sur les lieux dans la semaine afin de constater si toutes les normes sont respectées en matière de surveillance épidémiologique. Après constat selon des responsables du ministère de la santé les normes d’isolement sont respectées et la population du quartier de Lassa ne serait pas en danger. Sauf que ces populations n’ont pas été rassurées, bien que la délégation gouvernementale ait été bien accueillie par les responsables locaux du dit quartier. Pour cause, la population de Lassa n’a pas caché son désaccord avec cette décision du gouvernement à travers une manifestation le jeudi 3 avril dernier.
Fausse alerte ou pas, une chose est sûre c’est la psychose totale au Mali en général et Bamako en particulier. Surtout par rapport aux personnes (malades) venant de la Guinée voisine.
