Afin de leur donner les informations nécessaires pouvant leur permettre de se protéger contre la fièvre Ebola qui sévit actuellement en Guinée-Conakry où elle fait des ravages, les responsables du complexe scolaire ‘’la Bruyère’’ de Faladié ont organisé, à l’intention de leurs élèves, une journée de sensibilisation sur les modes de prévention de la fièvre Ebola. C’était mercredi dernier à l’école fondamentale et au lycée ‘’la Bruyère’’.
En organisant cette journée de sensibilisation sur les comportements à tenir pour éviter la transmission de la fièvre Ebola, les responsables du complexe scolaire la Bruyère n’ont fait que respecter une consigne donnée par le département en charge de l’éducation. Mais aussi, préparer leurs élèves afin qu’ils soient capables de se protéger contre cette maladie qui rôde autour de nos frontières.
Selon Ojias Koné, promoteur du complexe scolaire ‘’la Bruyère’’, cette journée de sensibilisation a été organisée conformément à une demande explicite des autorités scolaires du Mali qui ont demandé aux promoteurs et responsables d’établissements scolaires de sensibiliser leurs élèves sur cette maladie.
A travers cette journée de sensibilisation, il s’agissait de donner les vraies informations aux élèves sur les modes de prévention, les comportements à tenir face à un cas suspect de fièvre Ebola. Mais aussi, les symptômes de cette maladie qui fait des ravages en Guinée-Conakry voisine où elle a déjà fait plus d’une soixantaine de morts, parmi lesquels, des personnels sanitaires.
Les élèves de la Bruyère outillés sur le mode de transmission et de prévention
Le cycle du virus dans la nature est encore mal connu. Cependant, l’on sait qu’il affecte les singes et les chauves-souris. L’hypothèse avancée par les chercheurs est que les chauves-souris porteuses de la maladie ont contaminé les singes.
Après cela, les humains qui chassent en forêt se font contaminer en mangeant de la viande de brousse contaminée, ou avec le contact des singes infectés.
La période d’incubation de cette maladie varie de 2 à 21 jours (généralement de 5 à 12 jours). Une semaine après le début des symptômes, les virions envahissent le sang et les cellules de la personne sont infectées.
Les cellules les plus concernées sont les monocytes, les macrophages et les cellules dendritiques.
La progression de la maladie entraîne généralement la désagrégation des organes vitaux, en particulier les reins et le foie. Ce qui provoque des hémorragies internes importantes. La mort survient, peu de temps après, par choc cardio-respiratoire.
Le virus Ébola sature tous les organes et les tissus de particules virales à l’exception des os et des muscles moteurs. Il forme d’abord de petits caillots de sang diffus dans l’ensemble des vaisseaux dont le mécanisme n’est pas clair. Les caillots se collent ensuite, aux parois des vaisseaux sanguins pour former un « pavage ». Plus l’infection progresse, plus les caillots sont nombreux, ce qui bloque les capillaires. Finalement, ils deviennent si nombreux qu’ils bloquent l’arrivée sanguine dans les divers organes du corps. Quelques parties du cerveau, du foie, des reins, des poumons, des testicules, de la peau et des intestins se nécrosent alors car elles souffrent d’un manque de sang oxygéné.
Il provoque des taches sur la peau, des hémorragies sous-cutanées. Elles se multiplient. Les sous-couches de la peau meurent et se liquéfient. Cela provoque des bulles blanches et rouges.
À ce stade, le simple fait de toucher la peau la déchire tant elle est amollie.
La transmission se fait par contact direct avec les liquides organiques (sang, sperme, excrétions, salive) d’une personne infectée est la plus considérable de toutes. Les risques de propagation chez le personnel hospitalier sont très élevés, particulièrement si la stérilisation du matériel n’est pas assurée. Dans les zones endémiques, des manques en matière d’hygiène et de sécurité ont causé la mort de plusieurs médecins et infirmières lors d’épidémies.
La transmission du virus peut aussi s’effectuer par contacts étroits du malade avec ses proches. Il s’agit des liquides organiques d’une personne infectée, qu’elle soit vivante ou décédée.
Aussi, les rituels funéraires de certaines populations d’Afrique centrale, consistant à laver le corps, puis à se rincer les mains dans une bassine commune, ont souvent favorisé la propagation du virus à travers la famille et les amis du défunt. Des cas de transmission par le sperme se sont déjà produits.
La transmission peut se produire chez des personnes ayant manipulé des primates infectés par le virus, morts ou vivants.
La fièvre hémorragique Ébola, faut-il le rappeler, se caractérise par une soudaine montée de fièvre accompagnée d’asthénie, de myalgie, de céphalées ainsi que de maux de gorge.
Débutent ensuite les diarrhées, les vomissements, les éruptions cutanées et l’insuffisance rénale et hépatique. Ils seront ensuite suivis d’hémorragies internes et externes et du décès par choc cardio-respiratoire dans 50 à 90 % des cas.
Lors de cette journée, il a été aussi questions des mesures préventives contre cette maladie. Aussi, les rumeurs faisant état de la découverte de cas de fièvre Ebola à Bamako ont été battues en brèche. Car les élèves de la Bruyère ont été informés qu’il ne s’agissait que de fausses alertes suite à des cas présentant des symptômes identiques à ceux de la fièvre Ebola. Et qu’à ce jour, aucun cas n’a été détecté à Bamako car des mesures de prévention ont été mises en place à la frontière. Du moins, jusqu’à preuve du contraire.