Le ministre de la Défense, Jean-Yves Le Drian, considère que le processus de réconciliation nationale n’est pas assez rapide au Mali, où la France est engagée militairement depuis quinze mois pour combattre des groupes jihadistes.
Le processus de réconciliation nationale au Mali, "je trouve qu’il n’avance pas assez vite", tranche le ministre et proche du président François Hollande, dans une interview à l’hebdomadaire Jeune Afrique paru dimanche. "Je le dis très clairement. Je pense que l’heure est venue", insiste M. Le Drian. "Le processus de réconciliation est impérieusement nécessaire pour garantir l’intégrité du Mali, la paix et le développement".
Il assure l’avoir dit au chef de l’Etat malien, "Ibrahim Boubacar Keïta, à Bamako, en janvier dernier. Dans la même interview, le ministre appelle aussi à une accélération du dialogue politique en Centrafrique, où la France est également engagée dans une opération de maintien de la paix. Il récuse le terme de "Françafrique militaire", affirmant qu’"appliquer les résolutions des Nations unies et faire respecter le droit international, cela n’a rien à voir avec la Françafrique".