Avec ses résultats médiocres à l’élection présidentielle (1,5 %) et législatives (un seul député élu sur une liste URD), on s’était empressé d’enterrer Moussa Mara tout comme tous les autres jeunes candidats à la présidentielle de juillet dernier.
Mais c’était oublier les propos de l’homme politique français Malraux qui rappelait toujours qu’ »on n’est fini en politique que les deux pieds devants, donc mort ». Moussa Mara vient de nous le prouver.
Lui qui a souvent rencontré le chemin d’IBK à qui il a disputé le leadership politique en Commune VI. On se rappelle que le nouveau PM et son patron ont un duel épique en 2007 lors des législatives et certaines langues ont évoqué une intervention du président de l’époque, Amadou Toumani Touré pour favoriser une victoire d’IBK.
Le jeune Moussa Mara aura un lot de consolation avec la mairie qu’il ne quittera qu’en septembre dernier pour rentrer au gouvernement au poste ministre de l’Urbanisme et de la Politique de la ville.
Il était ainsi récompensé pour son soutien au second tour au candidat Ibrahim Boubacar Kéita et surtout sa relative crédibilité puisque le président du parti Yéléma est le premier leader politique à avoir rendu volontairement public son patrimoine et surtout à impliquer les populations dans la gestion municipale.
Il vient d’en être récompensé même si on pense très logiquement que c’est un cadeau empoisonné. Car, comme son prédécesseur, il va apprendre à supporter les desiderata de la famille présidentielle et les coups bas du parti présidentiel.
En tout état de cause, il peut se satisfaire d’être le plus jeune Premier ministre de notre histoire avec seulement 39 bougies.
DAK