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L'Indépendant N° 3077 du 8/8/2012

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Feuilleton judiciaire dans l’affaire de l’agression du président de la transition Dioncounda Traoré : Les prévenus Hammadoun Amion Guindo, Younouss Hamèye Dicko et Rokia Sanogo fixés sur leur sort le 28 août prochain
Publié le mercredi 8 aout 2012   |  L'Indépendant




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Les dirigeants de la convention patriotique du Mali ont comparu le mardi 7 août au tribunal de la commune III de Bamako. Il s’agit du président de la CSTM, Hammadoun Amion Guindo, celui du RDS, Pr Younouss Hamèye Dicko et la responsable du MP22, Professeur Rokiatou Sanogo. Ces trois responsables de la COPAM sont accusés « d’avoir le 21 mai 2012 causé des troubles graves à l’ordre public en obstruant la voie publique par attroupement illicite, barricades, allumages ou entretien de feu dans le dessein d’entraver ou d’empêcher la circulation des personnes ou de semer la panique au sein de la population… ». Après d’âpres discussions, l’audience a été renvoyée pour le 28 août prochain.

Le tribunal correctionnel de la CIII était rempli comme un œuf à l’occasion du procès ministère public contre Hammadoun Amion Guindo, Professeur Younouss Hamèye Dicko et Professeur Rokiatou Sanogo, entre autres responsables de la COPAM, une organisation pro-junte qui s’était opposée à toute conduite de la transition par le professeur Dioncounda Traoré. Et s’était d’ailleurs prononcé pour le choix du capitaine Amadou Haya Sanogo comme président de la transition à l’issue d’une convention tenue les 21 et 22 mai au CICB. La tenue de cette convention a débouché sur une manifestation monstre à travers tout Bamako et dont le point d’orgue fut l’agression physique du président de la transition.

Hamadoun Amion Guindo, président COPAM
C’est ainsi qu’à l’issue de l’audience d’hier mardi, le président Karamoko Diakité n’est pas allé de main morte lorsqu’il déclare que les dirigeants de la COPAM sont accusés « d’avoir le 21 mai 2012 causé des troubles graves à l’ordre public en obstruant la voie publique par des attroupements illicites, barricades, allumages ou entretien de feu dans le dessein d’entraver ou d’empêcher la circulation des personnes ou de semer la panique au sein de la population et avec cette circonstance que les faits ont été commis par attroupement, en réunion ou en bande et à force ouverte ».

Aucun des prévenus n’a reconnu les faits. Hammadoun Amion Guindo en sa qualité du premier responsable de la COPAM précise que « la convention a été animée pour réfléchir sur la situation du pays. Nous avons informé les services de sécurité. Nous avons convoqué 500 délégués, il y a eu plus de 60 000 dans la rue ».

Le juge Karamoko Diakité revient à la charge et déclare que la convention n’était pas légale et n’a été autorisée ni par le premier ministre, ni par le président de la transition. Rokiatou Sanogo de relever que « la mobilisation du peuple ne doit pas être confondue avec un trouble à l’ordre public ». Le ministère public représenté par Sarambé Coulibaly a indiqué que l’attroupement illicite en soi est largement suffisant pour étayer la responsabilité des dirigeants de la COPAM. Pire, la COPAM ne jouit d’aucune personnalité juridique. Raison de plus pour maintenir les prévenus dans les liens de l’accusation.

Sarambé Coulibaly a dans son réquisitoire dénoncé l’effondrement de l’autorité de l’Etat qui s’est accentuée le 22 mars. Les conseils de la défense ont déploré la tenue de ce procès à l’encontre de la COPAM qui, à les croire, bénéficie d’une légitimité populaire et entendait apporter une solution au défi que traverse le pays. C procès ne devrait pas avoir lieu. Les organisateurs n’ont reçu aucune lettre empêchant la tenue de la convention, déclare t-on du côté de la défense.

Le président a renvoyé le délibéré pour le 28 août prochain. C’est aussi à cette date que les responsables de l’association Yèrèwolo ton seront fixés sur leur sort.

ABDOULAYE DIARRA

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