Mali : Le domicile de l’ancien président, Alpha Oumar Konaré attaqué par des assaillants Les personnes présentes au lieu des faits refusent tout commentaire
Dès que nous avions appris cette nouvelle, nous nous sommes rendus dans la journée du samedi, à l’après midi, au domicile de l’ancien président sis à Titibougou. Des gardes étaient à la porte. Nous leur avons expliqué les raisons de notre présence. Un parmi eux, nous a répondu. « On ne peut rien vous dire. Pour des renseignements, rendez-vous à la gendarmerie de Sangarebougou. Ce sont eux qui ont fait le constat. Et ils ont notifié que pour des renseignements tout le monde doit se rendre à la gendarmerie. »
Nous nous sommes rendus à l’endroit indiqué, où nous avons rencontré le Commandant de Brigade, M. Pascal Dakoumo. Aucune information. « Je ne peux rien vous dire pour l’instant. Les enquêtes sont en cours et nous devons attendre la suite afin de recevoir l’autorisation pour parler à la presse », nous a-t-il expliqué. « Retourner au lieu des faits. Peut-être vous aurez la chance d’avoir des informations auprès des jardiniers, gardiens ou même les gardes au portail », a-t-il ajouté.
Nous sommes retournés au domicile du président, et transmettre aux gardes les propos du CB. Leur réponse : « nous n’avons pas le droit de parler. C’est au CB de donner l’autorisation. S’il ne l’a pas fait, on s’en tient à ce qu’il a dit », nous ont-ils dits.
Nous n’avons pas droit à l’information ! Surprenante !
Et pourtant, c’est la presse étrangère la première à publier l’information avec des détails près. Des gardes ont même confié à l’AFP plus de détails sur les faits.
Choquant et aberrant. Dans son propre pays, on n’a pas droit à l’information.
Boubacar Yalkoué