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L’Indépendant N° 3475 du 8/4/2014

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Festival des musiques urbaines d’Anoumabo (FEMUA) : Un outil de développement local par excellence
Publié le mardi 8 avril 2014  |  L’Indépendant




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Il y a de cela sept ans, Salif Traoré dit Asalfo du groupe Magic System créait le Festival des musiques urbaines d’Anoumabo (FEMUA). Ce festival qui grandit est devenu de nos jours, un outil de développement local par excellence. Après une école primaire créée lors de la 6ème édition, le Femua a offert au quartier d’Anoumabo, lors de cette 7ème édition, une école maternelle financée à plus de 70 millions de FCFA. Son côté artistique a été également relevé avec une programmation alléchante. En 72heures, le Femua a vu passer sur ses deux plateaux 17 artistes venus de tous les coins de l’Afrique, avec plus de 150 000 festivaliers.

C’est le ministre de l`Education nationale et de l`Enseignement technique, Kandia Camara, en compagnie de son homologue de la Culture et de la francophonie, Maurice Kouakou Bandaman, qui a donné le coup d’envoi officiel de la septième édition du Femua à Anoumabo. C’était en présence du commissaire général du festival, Salif Traoré dit Asalfo, de plusieurs personnalités, des artistes et des notables d`Anoumabo.

Cette rencontre devenue désormais incontournable en Afrique s’est tenue du 1er au 6 avril, dans la capitale économique ivoirienne. Elle a allié spectacles musicaux et actions sociales, notamment, la pose de la première pierre d’un commissariat à Anoumabo et la livraison d’une école maternelle dans ce même quartier.

Après le mot de bienvenue du maire de Marcory, le chef du village d’Anoumabo a pris la parole au nom de toutes les notabilités, pour remercier le groupe Magic System, mais surtout leur faire des bénédictions, afin que la protection des ancêtres les accompagne et les inspire plus pour leur soutien indéfectible au développement du village Anoumabo.
Le commissaire général du Femua, Asalfo, dans son allocution, s’est réjoui de la renommée de son événement, qui est devenu en si peu de temps, un « évènement national et international, incontournable dans l’agenda culturel » qui a pris, à ses yeux, » toute sa place dans le monde des arts « . Aux artistes qui ont bien voulu accepter de faire le déplacement d’Abidjan, il a rappelé qu’ils étaient des ambassadeurs de l’Afrique. Il a ensuite rendu un hommage appuyé au ministre de l’Intégration et des Ivoiriens de l’extérieur, Ally Coulibaly, et à son homologue de l’Intérieur et de la sécurité, Hamed Bakayoko qui, confessera-t-il, « m’ont aidé en défendant au sein du gouvernement les dossiers culturels « .

Aussi, il a témoigné sa gratitude aux personnalités et aux partenaires qui n’ont ménagé aucun effort pour que le Femua soit à ce stade. « Si chaque artiste crée chez lui un festival, la culture apporterait plus à l’Afrique que la politique « , a indiqué le chanteur. Il a ensuite laissé entendre que quatre classes maternelles, « c’est petit pour Anoumabo qui compte plus de 70.000 habitants, mais c’est symbolique. C’est juste dire qu’à Anoumabo, les enfants peuvent aussi suivre un cycle préscolaire « .
Le ministre ivoirien de la Culture et de la Francophonie, Maurice Kouakou Bandama quant à lui a déclaré que cet événement culturel « a donné à la Côte d’Ivoire une chance de s’ouvrir de nouveau au monde « . Il a ensuite marqué la reconnaissance des autorités ivoiriennes disposées à accompagner ce concept qui » est sur la voie de la perfection « . Il a également saisi l’occasion pour assurer au groupe Magic System de l’appui du Chef de l’Etat et son gouvernement.

Procédant au lancement officiel de la cérémonie d’ouverture, le ministre de l’Education nationale, Mme Camara a soutenu que le symbole que revêt cette école est » la démocratisation de l’école « prouvant ainsi que toutes les couches sociales peuvent avoir accès à l’éducation. Elle a lancé un message à toutes les autres stars ivoiriennes, de prendre l’exemple sur le groupe Magic System, en apportant leur soutien à l’Etat, qui a fortement besoin de ses fils et ses filles dans la construction de l’édifice national.

Au total, 17 artistes et des groupes musicaux, dont huit Ivoiriens tels que Alpha Blondy, Pierrette Adams, les Surchocs, Affou Kéita et neuf venus du Mali. Après Oumou Sangaré l’année dernière, pour cette 7ème édition, le Mali était représenté par le couple Amadou et Mariam, qui depuis Abidjan ont lancé un message de soutien aux autorités maliennes qui sont en train de tout mettre en œuvre pour protéger leurs concitoyens contre le virus de l’Ebola. Ils ont également lancé un message de paix et de réconciliation au Mali.

Le Cameroun par la sulfureuse (Lady Ponce), la Guinée par (Fodé Baro), le Burkina Faso par (Sana Bob), le Ghana par (Gyedu-Blay Amboley), le Botswana (Maxi Sedumedi), la France (Youssoupha), la RD Congo (Ferre Gola) et lu Liban (Sae Lis’) ont fait des prestations à Anoumabo et à Yopougon à ce Femua.
Il faut signaler qu’au cours d’une conférence de presse en prélude à ce festival, le ministère ivoirien de l’Intégration africaine et des Ivoiriens de l’extérieur a décerné un prix de l’intégration africaine doté d’un trophée et d’une enveloppe de 800.000 FCFA au groupe musical Magic System, pour toutes ses actions en faveur de l’intégration africaine. Le représentant du ministre a également annoncé dans le volet des innovations qu’un prix des meilleures ventes sera décerné à l’artiste africain ayant fait la plus grande vente.

Cette année, le Femua a connu pas mal d’innovation, à savoir, la pose de la première pierre d’un commissariat à Anoumabo et l’organisation d’un cross populaire auquel ont pris part les artistes.

En tout cas, le Femua est devenu désormais une rencontre internationale incontournable, avec plus de 200 journalistes de la presse locale et internationale, plus de 150 000 festivaliers venus de par le monde, une organisation professionnelle et un public merveilleux.

Clarisse NJIKAM , Envoyée spéciale à Abidjan

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