Dans le cadre de la réalisation des différents chantiers du barrage « seuil de Djenné», le Directeur National du Génie Rural, Soumaila Samaké est revenu sur le Programme de Développement de l’irrigation dans le bassin du Bani et à Selingué (PDI-BS), notamment l’état d’avancement des chantiers du barrage, son impact à long terme sur la population ainsi que la question du décaissement qui entrave la mise en œuvre du programme.
Le Républicain : Le chantier de Djenné représente beaucoup pour le programme PDI-BS. Alors quelle satisfaction avez-vous aujourd’hui de ces réalisations ?
Soumaila Samaké : Vous avez constaté avec nous que globalement l’état d’avancement est assez satisfaisant. De part et d’autres, tous les chantiers avancent au delà de 45%. Pour un délai de cet ordre de grandeur aussi consommé, ça veut dire qu’on n’est pas en retard globalement par rapport aux chantiers. Mais généralement, pour nous ingénieurs, quand un chantier commence nous n’avons de satisfaction qu’à la fin.
Lorsque nous auront réceptionné l’ensemble des ouvrages à merveille. Donc c’est vraiment un défi permanent que nous devons relever. Un défi qui nous concerne par rapport aux questions de supervision, par rapport à nos partenaires qui sont : le bureau de contrôle et l’entreprise pour assurer des travaux de meilleures qualités et que vers la fin tous ceci soient fonctionnel. Nous pensons jusqu’à preuve de contraire que les choses se passent normalement. Mais nous seront encore davantage vigilant et rigoureux pour que les choses avancent normalement.
En tant que Directeur Nationale du génie rural, comment voyez-vous l’impact de ce programme sur le développement rural ?
Vous l’avez dit tantôt, ce chantier représente beaucoup pour nous. C’est un processus que nous avons commencé dans les années 80. Depuis pratiquement les études de schéma directeur de cette zone, nous avons envisagé effectivement que cet ouvrage soit réalisé à cause du problème des sécheresses passées. Donc, il fallait d’abord construire des ouvrages pour réguler le cours de l’eau et faire en sorte que le fleuve arrive à son régime normal pour permettre les activités agropastorales aussi bien sur le riz, l’élevage et la pêche.
Donc nous attendons beaucoup de cet ouvrage. Le potentiel global et de l’ensemble de cette zone dépasse largement 60.000 hectares, mais dans cette phase nous envisageons réaliser avec la construction du seuil environ 15.000 hectares arrondi et 14.000 hectares en submersion contrôlée. C’est tout ce qui est entrain d’être réalisé à la rive gauche et à peu près les 1.000 hectares sur la rive droite et dont nous avons vu le démarrage à Sarantomo. Tout ceci permettra de booster vraiment le développement dans cette zone- là.
le PDI-BS a certes des défis a relevé et plus particulièrement celui du décaissement. Quelles sont les mesures qui ont été prises pour que les partenaires honorent leurs engagements ?
C’est vrai que nous devons relever des défis par ce que nous avons à peu près onze partenaires techniques et financiers qui nous accompagnent dans l’exécution de ce projet. Tout le monde n’est pas à la même enseigne par rapport à la mobilisation des fonds. Nous devons continuer à faire en sorte que tous les partenaires puissent satisfaire les engagements tenus.
C’est pour cela que dans les prochains jours nous allons faire des déplacements dans certaines zones. Nous continuons avec l’ensemble des partenaires pour faire en sorte que ce programme devienne une réussite. Le programme globalement mais spécifiquement pour Djenné qui constitue à peu près 80% des engagements du programme PDI-BS. Vous savez le PDI-BS c’est pour la zone de Selingué, de Bla et Djenné. Et c’est ici où il ya l’essentiel des infrastructures a réalisé.