Mme Keita Djéneba Keita à l’origine de la manifestation contre ATT en mars 2012 «Je n’ai trahi ni Amadou Haya, ni IBK… Nous soutenons Bathily et Karembé… »
C’était hier lors d’une conférence de presse qu’elle a animée à la Maison de la Presse en présence de Mme Coulibaly Fanta Traoré Ex-présidente des femmes de Camp et plusieurs invités.
Mme Keita Djeneba Keita est bien celle qui, aux premières heures du coup d’Etat du 22 Mars 2012 avait dit que « le Coup d’Etat était un trophée et que c’est Haya qui l’avait remporté. Soutenir Bathily et Karembé aujourd’hui est ce le revers de la médaille ?
Aux dires de la conférencière, il n’ya pas de paix sans l’implication de toutes les femmes. Elles sont au début et à la fin du processus. «Je n’ai trahi ni Amadou Haya, ni IBK bref, je ne suis personne. Si nous collaborons ça serait sur du vrai. Nous avons dit à Haya à l’époque qu’il fasse attention d’abord à lui-même et ensuite à son entourage comme ce fut le cas de son prédécesseurs ATT et même aujourd’hui IBK. Tous sont induits en erreur par leur entourage hostile aux conseils. Nous avons aujourd’hui besoin de réconcilier tous les fils des militaires et paramilitaires» a indiqué Mme Keita.
Aussi, elle estime que des actes ont été posés et que justice soit faite. Pour cela « les femmes engagées de Kati » soutiennent les actions menées par le Ministre de la Justice et le Juge Karembé. Ce qui d’ailleurs valu cette journée d’échange et de sensibilisation sanctionnée par une conférence de presse.
Aux dires de Mme Keita, elle venait juste d’apprendre que Karembé n’était pas chargé des deux dossiers. Que c’est le juge Fousseyni Togola qui a en charge de l’Affaire « Bérets rouges » c’est-à-dire le contre Coup d’Etat du 30 Avril 2012. « Chacun doit répondre de ses actes et que justice soit faite afin que le peuple malien sache la vérité ».
Dans son témoignage, Mme Coulibaly Fanta Traoré fera part du problème social dans les camps de Kati. «Tant que ces cas sociaux ne sont pas résolus point question d’une armée performante, encore moins une réconciliation nationale réussie». Occasion pour elle de rappeler que ce sont les femmes de Kati qui ont été à la base du changement. Mais malgré tout, ces femmes surtout celles des camps, vivent le calvaire et mènent des activités dégradantes. En plus, elles ne bénéficient pas de projet de financement.
Ce qu’il faut retenir c’est que la cérémonie devrait avoir lieu à Kati, mais compte tenu du refus catégorique du Maire de Kati, elle fut transportée à Bamako et précisément à la Maison de la presse qui a abrité l’évènement.
Les motifs du refus restent dans le secret de Dieu.