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Le Nouveau PM Moussa Mara face aux caciques du RPM : Ils ont eu Tatam… Ce qui attend Mara
Publié le mercredi 9 avril 2014  |  Maliba Info




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L’ancien PM a rendu Samedi sa démission. Séance tenante, la confiance fut portée sur Moussa Mara, Président du Parti Yèlèma et ex Ministre de l’Urbanisme et de la Politique de la Ville. L’on remarquera d’ores et déjà que 72 heures après la nomination du nouveau P.M, que le parti n’a fait le moindre communiqué, ne serait-ce que pour saluer le choix du président, remercier le P.M sortant et encourager le nouveau venu. Ils ont seulement «pris acte» !

La démission de Ly était presque prévisible aux regards des pressions exercées par certains barons du RPM dont le SG Boucari Tereta et l’honorable Karim Keita (le fils d’IBK). Aussi, les allégations du démissionnaire font état de graves dysfonctionnements rendant du coup difficile l’accomplissement de sa mission. Et pourtant le Président IBK lui avait renouvelé sa confiance. Mais ce qui sûre les ténors du RPM voulaient simplement que le poste de PM revienne à un cadre du parti au sortir des législatives de 2013 où le parti s’est taillé la part du lion, mais au forceps. D’où cette cabale qui a finalement emporté Oumar Tatam Ly.

L’actuel PM Moussa Mara n’étant pas du RPM, il risque fort d’être pris pour cible, aussi simple que ces caciques du parti ne sont pas disposés à céder. Contrôlant déjà le parlement, ils ambitionnent de mettre le gouvernement sous leur coupe.


M. Mara aura cependant un allié de taille : le président de la République lui-même. Ce dernier n’a visiblement pas confiance à ses camarades politiques de même bord. Toute chose qui explique d’ailleurs le choix porté sur sa personne. Aussi, s’adressant à ces barons du parti, IBK n’avait cesse de répéter que c’est le peuple malien qui l’a élu. Comme quoi, le poids réel du RPM est bien limité. Dans les faits, sa majorité est plutôt virtuelle.


Par ailleurs, l’une des raisons qui militeront à la faveur du nouveau Premier ministre et à l’origine d’un probable soutien du président de la République est la suivante : si, comme Tatam Ly, le RPM parvenait à obtenir la tête de M. Mara, le parti donnera la preuve absolue que c’est bien lui et non IBK qui contrôle véritablement la situation. Il s’agit, en clair, d’une question de survie politique pour IBK. Rappelons à juste titre que le même parti est parvenu à lui imposer son choix lors de l’élection du président de l’Assemblée. En lui imposant éventuellement un Premier ministre, il donnera la preuve que c’est bien lui qui a fait et fera d’IBK ce qu’il fut et sera. Il s’agira, naturellement d’une fausse perception dans la mesure où c’est bien IBK qui a fait du RPM ce qu’il est.


Pour sa part, le nouveau premier ministre bénéficie d’un préjugé très défavorable au RPM : Nonobstant la forte mobilisation du parti, il est quand même parvenu à battre son président à l’issue du premier tour des législatives en commune IV. Il fallut l’apport de l’ADEMA PASJ pour sauver le soldat IBK au deuxième tour.


C’est dire donc qu’à lui seul (son parti YELEMA n’était pas né), Moussa Mara vaut toute la section IV du parti RPM. En clair, il n’aura pas à courber l’échine.

Il aura cependant besoin de l’aide précieuse des autres partis bien implantés pour faire face à la furia RPMiste. Et pour cause, les barons du parti RPM reprendront çà ! Ils tenteront de le repousser jusque dans son dernier retranchement et le contraindre à la démission et prendre le contrôle définitif de l’exécutif. Ils ont jadis reçu le coup avec les Premiers ministres Younouss Touré et feu Sékou Sow, sous Alpha Oumar Konaré.

Toumani Coulibaly

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