Les candidats au baccalauréat malien de l’année scolaire qui s’est achevée, il y peu, attendent avec impatience, surement la proclamation des résultats. Ce qui veut dire, implicitement que les corrections , faites presqu’en catimini, sont terminées depuis plus de deux semaines de même que les travaux de secrétariat. Et à l’opinion de se demander pourquoi le ministre de l’éducation, de l’alphabétisation et de la promotion des langues nationales n’a pu » sortir » les résultats plutôt (au moment ou nous étions sous presse, les résultats du Bac n’étaient pas proclamés).Lui qui parlait de 31 juillet pour la proclamation des résultats, ignorant une règle élémentaire de la méthode cartésienne qui déconseille les précipitations et même les préventions.
Car, c’est précisément parce qu’il voulait bâcler le travail et certainement faire porter le chapeau aux autres, que le ministre Ouane a fait faire les corrections dans la précipitation et la confusion. Si celles-ci ont commencé à Bamako le samedi 21 juillet, dans les régions, les correcteurs étaient convoqués pour deux jours plus tard, c’est-à-dire lundi 30 du même mois. Inutile de préciser que pour faire partie des jurys de corrections, chacun (enseignants et personnel de l’administration scolaire) y est allé de ses propres moyens juste pour empocher l’argent y afférent. La COSES, par exemple, n’a pas hésité de lever son mot d’ordre de rétention des notes(sans rien obtenir en contre partie), les académies d’enseignement ont profité de la précipitation du ministre pour entretenir le flou autour du nombre des copies à corriger et à faire appel à » tout le monde « (le cas de l’académie de Sikasso).Le cas le plus spécifique est venu de Kayes où les correcteurs disent garder un très mauvais souvenir du fait du comportement du Directeur d’académie, un certain Zakaria Traoré. Les plaignants sont nombreux parmi les correcteurs à Kayes et se recrutement dans toutes les disciplines. « Le DAE n’a eu aucun égard pour nous, il était désintéressé et désagréable », confiait en milieu de semaine dernière un correcteur. Les faits reprochés au DAE de Kayes vont de son refus de payer, à temps, les frais de séjours à ses collègues au manque de concertation avec les correcteurs avant le début de leur travail. Selon d’autres témoignages aucune condition décente n’avait été réunie à Kayes pour les corrections du Bac.
Au bout de leur patience, les correcteurs délégueront même certains pour rencontrer le gouverneur. Mais au final, c’est le Directeur de cabinet du gouverneur qui les reçut et qui finit par accéder à leur demande. Quand il convoqua l’indélicat DAE (qui voulait arguer du travail) c’était pour le contraindre à mettre les enseignants dans leurs droits. Ce que M. Traoré finit par faire, contre sa volonté, mais en laissant à ses collègues venus d’autres localités une très mauvaise impression. Il est donc bon que sa hiérarchie sache la vraie nature de l’homme qui la représente à Kayes.