Le nouveau Premier ministre Moussa Mara a été suivi avec attention sur son allocution devant la presse, en ce qu’elle révèle une cohérence de la politique du Président Ibrahim Boubacar Kéita, sur la question du nord. Notamment l’absence d’empressement à régler la question du nord, pour laquelle, principalement, IBK a été élu par les Maliens.
Moussa Mara a dit tout haut ce que son Président IBK pense tout bas : la question du nord ne sera pas réglée maintenant. C’est comme un couperet pour certains Maliens. Ils découvrent que le nord n’est pas une priorité pour le pouvoir. Le mérite de Mara est de dire ouvertement ce que le Président IBK a toujours caché au peuple. Réfractaire à l’ouverture des pourparlers. Il y a comme une absence de volonté de nos autorités à résoudre la question du nord.
Malgré l’insistance de la communauté internationale, à travers le Haut représentant de la Misahel, Pierre Buyoya, du Secrétaire général des Nations-Unies, Ban Ki Moon et d’ailleurs du Conseil de sécurité dont les membres étaient à Bamako, pour demander l’ouverture des pourparlers, le Mali traine le pied.
Pour l’avoir dit des plaisantins s’amusent à rendre la vie dure à David Bachet de RFI, qui n’a fait que son travail et qui dit la vérité. Pour des négociations qui devaient s’ouvrir 60 jours après l’élection du président de la République, on n’y est toujours pas.
Il y a une absence manifeste de volonté à résoudre la crise du nord. Dans la feuille de route du gouvernement sur le nord, les négociations doivent commencer dès la fin de certaines dispositions à prendre par les soins du ministère de la réconciliation. Et cela correspond au mois d’Octobre. Le nord n’a –t-il pas cessé d’être une priorité ?
B. Daou